BUDGET aux Jeux olympiques / Institution

Pour constituer le budget des Jeux olympiques, les organisateurs de la plus importante manifestation sportive au monde, chargée d’accueillir plus de 200 nations, doivent respecter scrupuleusement les obligations du CIO. Le cahier des charges est très rigoureux et très complexe. Il est défini dans le contrat d’hôte olympique que signe chaque ville organisatrice lorsqu’elle obtient les Jeux. Les organisateurs ne peuvent absolument pas s’en écarter et une commission de coordination vérifie un ou deux fois par an que tous les aspects contractuels soient respectés.
Pour établir leur budget, les organisateurs des Jeux doivent prendre en compte deux aspects : les infrastructures et l’exploitation de l’événement proprement dit.
Rénover ou construire ? Les deux
S’agissant des infrastructures, le budget établi ne peut pas être constitué que de fonds privés. Les villes, les régions, l’état doivent participer à sa constitution et apporter leur œuvre à l’édifice.

Stade de Tokyo, construit dans le cadre de l’héritage pour les générations futures
Dans le contrat d’hôte olympique, le CIO précise en effet que les villes qui accueillent les Jeux doivent disposer des aménagements nécessaires pour accueillir l’afflux de touristes et de sportifs dans la ville hôte. Le Comité international olympique exige un minimum de 40 000 chambres d’hôtel disponibles pour les spectateurs. Il demande à ce que le village olympique soit capable d’héberger 15 000 athlètes, arbitres et officiels.
De plus, les villes doivent disposer d’installations de transport internes et externes permettant de transporter les spectateurs vers et hors de la ville hôte et d’un site à l’autre. Il est alors nécessaire de rénover ou de construire des installations nouvelles. Il faut parfois aménager de nouvelles lignes de train, de métro, des routes, un aéroport et bien évidemment des installations sportives de niveau international. Tous ces aménagements doivent ultérieurement servir aux habitants de la ville organisatrice dans le cadre de ce que le CIO appelle, l’héritage . C’est la raison majeure pour laquelle les collectivités sont sollicitées dans le cadre de la constitution du budget. C’est là qu’on observe les plus importants dérapages.
Risque de dérapages
Les architectures des villes sont toutes différentes et il est impossible d’établir un comparatif exact, quoi qu’il en soit, les derniers exemples donnent une idée du coût réel des Jeux.
Ainsi, Londres aurait dépensé globalement 11,1 milliards de dollars contre 16,1 milliards pour Rio 2016 et, selon les sources, entre 12,5 et 13,4 milliards pour Tokyo 2020. À titre de comparaison, les Jeux de Paris 2024 devraient coûter 10 milliards d’euros, soit (4,5 milliards pour les dépenses d’exploitation et 4,5 milliards pour les infrastructures auxquels s’ajouteraient les dépenses de l’état pour la sécurité).

Cérémonie d’ouverture Sotchi 2014
Il faut savoir tout de même que les Jeux les plus chers de l’histoire se sont déroulés en Russie à Sotchi, pour les Jeux d’hiver 2014. Le chiffre le plus extravagant avancé serait de 51 milliards de dollars, d’autres parlent de… seulement de 25 milliards. Les Jeux d’été les plus chers seraient les Jeux d’été de Pékin 2008 qui auraient coûté 32 milliards de dollars. En comparaison, les derniers Jeux d’hiver de Pékin 2022 n’auraient coûté que 3,4 milliards de dollars. Les Chinois ont appris de leurs erreurs.
En marge du budget d’infrastructure s’ajoute le budget d’exploitation. Il concerne non seulement l’organisation des épreuves sportives, mais aussi les cérémonies d’ouverture et clôture et la construction des sites provisoires destinés à disparaître à l’issue des Jeux.
Ce budget doit être constitué selon l’exigence du CIO exclusivement de fonds privés (sponsors, billetterie, merchandising, recette du CIO). Selon une étude de l’organisation mondiale du sport, depuis Rome 1960, le budget moyen concernant l’exploitation serait de 5,2 milliards de dollars.
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