J 14 : le placement de produits, nouvelle arme du CIO
Le Comité international olympique (CIO) n’est jamais à court d’idées pour gagner toujours plus, pour s’inspirer des meilleures pratiques afin d’augmenter ses sources de revenus qui sont déjà considérables. A l’occasion des Jeux de Paris 2024, le CIO a révélé que les futurs Jeux olympiques seront marqués par des placements de produits de grande envergure. C’est un changement important par rapport à la tradition qui veut que les sports olympiques soient exempts de tout branding.
D’abord une définition pour commencer, qu’est-ce que le branding, ce mot anglo-saxon issu de la publicité ? C’est un ensemble d’actions marketing visant à constituer une image de marque, immédiatement identifiable par la cible et véhiculant une perception positive. Ce qu’on appelle dans le cinéma, le placement de produits.
Ainsi, pendant les Jeux olympiques de Paris, qui se terminent dimanche, des marques comme le géant français du luxe LVMH ou l’entreprise technologique Samsung ont saisi des opportunités de branding notables.
LVMH en communiquant sur son savoir-faire autour de la fabrication des belles médailles olympiques, un des clips lors de la Cérémonie d’ouverture était clairement explicite.
Samsung en permettant aux Olympiens de réaliser un selfie sur le podium olympique… tout en faisant savoir que chaque Olympien recevra un smartphone de la marque à l’issue de son passage aux Jeux.
« C’est vraiment la direction dans laquelle nous voulons aller », a déclaré mercredi Anne-Sophie Voumard, directrice générale du CIO pour la télévision et le marketing. « Nous voulons rester très, très uniques dans le sens où nous sommes une propriété où il n’y a pas de visibilité (publicitaire) sur le terrain de jeu ».
Le CIO a déjà entrepris ce travail de fond avec ses partenaires pour leur permettre d’intégrer leurs produits de la manière la plus organique possible dans la diffusion des Jeux. Les prochains Jeux de Los Angeles 2028 devraient définitivement marquer ce changement notable.
Les Avengers assurent le spectacle
Les « Avengers » comme ce sont surnommés l’équipe de basket des États-Unis n’ont eu besoin de jouer à leur meilleur niveau que 5 minutes pour renverser une remarquable équipe de Serbie qui avait jusque là dominé toute la rencontre pour s’imposer (95-91).
Pas dans le rythme, bousculée par des Serbes remarquables de cohésion et de saine agressivité, les Américains sont rentrés au vestiaire à la mi-temps menée de 15 points.
À la fin du 3ème quart temps, l’écart était encore de 13 points (76 à 63)… et c’est alors que le miracle s’est produit.
Lebron James, Joel Embid, Kevin Durant et surtout Stephen Curry, le seul à assurer le score jusque-là, ont fait un dernier quart-temps exceptionnel pour revenir au score.
En 5 minutes, les Avengers venaient de justifier leur surnom.
En finale, les Américains affronteront une équipe de France, revancharde et enfin retrouvée sur le plan défensif qui a éliminé l’Allemagne 73 à 69. Comme il y a 3 ans, Batum et Gobert devront hisser leur niveau de jeu pour permettre aux Tricolores de l’emporter. Ils pourront compter sur le soutien d’un extraordinaire Guerschon Yabusele, la force de Mathias Lessort, surtout sur l’adresse d’Isaia Cordinier pour y parvenir… et on l’espère, un Victor Wembayama enfin retrouvé. Jusque-là la pépite du basket français évolue en demi-teinte.
Allyson Felix, membre du CIO
6500 des 10 500 participants (61,96 % exactement) aux Jeux de Paris 2024 ont élu 4 de leurs représentants à la commission des athlètes du CIO.
Sur la vingtaine de candidats, les élus sont l’athlète américaine Allyson Felix, la gymnaste allemande Kim Bui, la canoéiste australienne Jessica Fox et le tennisman néo-zélandais Marcus Daniell. Ils sont élus pour un mandat de huit ans, lequel prendra fin aux Jeux olympiques de Brisbane 2032.
Les nouveaux membres devront veiller à ce que le point de vue des athlètes reste au cœur de toutes les décisions prises par le Mouvement olympique.
Double vote pour les Jeux de 2036 et 2040 ?
Après l’attribution des Jeux d’hiver aux Alpes Françaises pour 2030 et à Salt Lake-Utah pour 2034, le CIO commence à envisager une double élection pour les Jeux d’été de 2036 et 2040.
D’une part parce que deux concurrents (l’Inde et un pays du Golfe) semblent se détacher pour 2036, d’autre part parce que les candidats pour 2036 voire 2040 sont légions. On verrait bien le pays le plus peuplé du monde organiser les Jeux de 2036 et engager un processus d’attribution des Jeux au Qatar ou à l’Arabie saoudite pour 2044, par exemple.
Pour 2040, il resterait en lice tous les recalés de 2036. Ils sont 10 à 13 prétendants. L’Allemagne en tête qui après avoir envisagé organiser les Jeux de 2036 se positionne clairement sur 2040, mais aussi la Hongrie, la Turquie, l’Espagne, le Mexique, la Pologne, l’Égypte ou l’Indonésie et sans doute encore d’autres pays qui fourbissent leurs armes, comme la Russie qui entend revenir rapidement dans le giron olympique ou encore la Grande-Bretagne avec le souhait de Londres de redevenir capitale olympique.
Jacqueline Barrett, le directrice des futurs hôtes des Jeux olympiques au CIO a reconnu que tout est possible, surtout avec un nombre grandissant de candidatures déclarées ou potentielles. « Le président du CIO, Thomas Bach, a déclaré que le nombre de villes intéressées par l’organisation de l’édition 2036 était désormais à deux chiffres. Je pense que le CIO ne fermerait pas la porte à une telle éventualité (un double vote), mais ce n’est pas non plus une réponse automatique. »
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