Avec le souci de parvenir à la pleine égalité entre les sexes lors des Jeux de Paris 2024 et dans le but de contraindre deux fédérations (la boxe et l’haltérophilie) actuellement sous surveillance, le Comité international olympique (CIO) a approuvé les modifications des catégories de poids dans ces deux sports pour Paris 2024.

Ces deux disciplines, ainsi que le pentathlon moderne ne sont pas assurées de maintenir leur place au programme des Jeux de Los Angeles 2028. Elles devront d’ici l’an prochain réaliser des changements profonds dans leur organisation et leur gouvernance pour rester des sports olympiques.

Réduction du nombre de participants

Ainsi la boxe et l’haltérophilie verront leurs quotas d’athlètes réduits pour les Jeux.

S’agissant de la boxe, la pleine égalité des sexes sera effective. Il y aura 124 boxeurs et 124 boxeuses présents à Paris 2024. Il y aura désormais 7 catégories de poids chez les hommes et chez les femmes. Cela marque une réelle différence avec les Jeux de Rio 2016 où la boxe masculine comptait 10 catégories de poids contre 3 catégories féminines.

La Confédération européenne de boxe (EUBC) a beau eu protester contre la marginalisation de la boxe masculine, le CIO a passé outre.

Quant à l’haltérophilie, sa place aux Jeux sera considérablement réduite. Il y avait 260 haltérophiles à Rio 2016, 196 à Tokyo 2020, il n’y en aura plus que 120 à Paris 2024. Les hommes et les femmes disposaient de 9 catégories de poids aux Jeux, il n’en auront plus que 5 pour chaque sexe. Il faut dire que cette fédération peine à réaliser les réformes de structures qui lui sont demandées depuis des mois après les scandales de corruption qui l’ont affaiblie.

Les critères d’âge en question

Lors de sa réunion de la commission exécutive, le CIO a également recommandé aux Fédérations Internationales (FI) de se pencher sur les critères d’âge minimum dans leurs sports et d’apporter les ajustements appropriés à leurs règlements, si nécessaire.

Cette annonce fait suite à la controverse concernant la patineuse artistique russe Kamila Valieva (photo) âgée de 15 ans aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022, à la suite de son test antidopage positif.

Son âge n’avait pas permis de mesurer le niveau de sanction la concernant comme elle aurait pu l’être pour un athlète majeur.

Des Jeux universels, mais maîtrisés

Le CIO a par ailleurs approuvé le programme sportif de Los Angeles 2028. Il permettra d’analyser et l’évaluer des sports potentiels proposés par le comité d’organisation pour les programmes sportifs ultérieurs. Les américains envisagent de nombreuses disciplines additionnelles comme lacrosse, le flag football, le karaté, le baseball et le softball ou encore le cricket. Ainsi tous les nouveaux sports, disciplines et événements devront garantir que le quota global ne dépassera pas 10.500 athlètes : des nouveaux sports, oui, mais pas de participants supplémentaires.

L’amélioration de l’universalité des Jeux, de l’égalité des sexes, de la pertinence pour les jeunes seront les critères primordiaux pour l’intégration de nouvelles disciplines, au même titre que l’intégrité et l’équité de ces sports et leur durabilité environnementale.