Trois sports menacés d’exclusion pour LA 2028
La boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne font partie des sports officiels menacés de ne pas être au programme des Jeux de Los Angeles 2028 si comme l’a hier exprimé le CIO, ils ne répondent pas aux préoccupations exprimées par l’organisation.
Le football est un autre sport en disgrâce. Il conserve pour l’heure sa place, mais à une condition. Le CIO a déclaré qu’il « continuerait à surveiller l’évolution du calendrier international des matches » suite au plan controversé de la FIFA d’organiser la Coupe du monde masculine tous les deux ans au lieu de tous les quatre ans actuellement.
Partant du principe que le programme olympique compte 28 sports, si la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne venait à disparaître du programme, trois disciplines pourraient venir les remplacer. Ce sont celles qui ont été communes comme disciplines additionnelles à Tokyo 2020 et prochainement à Paris 2024.
Il s’agit du skateboard, du surf et de l’escalade sportive qui ont démontré tout leur intérêt lors des Jeux cet été.
Ajoutons que le comité d’organisation des Jeux de Los Angeles 2028 est également en mesure de proposer d’autres sports additionnels d’ici 2023.
2023, c’est donc l’année butoir pour que la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne remplissent certains critères afin de garantir leur place aux Jeux.
Les critères pour se maintenir
C’est ainsi que l’Union internationale de pentathlon moderne (UIPM) doit « finaliser sa proposition pour le remplacement de l’équitation et pour le format global de la compétition » selon Thomas Bach.
Mais ce n’est pas tout, le président du CIO charge la barque considérant que cette discipline doit « démontrer une réduction significative des coûts et de la complexité, et une amélioration dans les domaines de la sécurité, de l’accessibilité, de l’universalité, de l’attrait pour les jeunes et le grand public ».
Thomas Bach fait référence aux soubresauts qui ont agité cette fédération ces dernières semaines.
Quant aux deux autres sports, ce sont des problèmes de gouvernance qui les minent jusqu’alors. C’est ainsi l’Association internationale de boxe (AIBA) n’a pas pu organiser le tournoi olympique de Tokyo 2020. C’est le CIO qui l’a fait à sa place. Quant à la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF), elle est déjà menacée de ne pas être au programme des Jeux de Paris 2024 .
Comme Thomas Bach l’a rappelé hier, ces deux fédérations sont des « enfants à problèmes ».
Néanmoins, le CIO a laissé la porte ouverte au rétablissement de l’AIBA en tant qu’organe directeur olympique du sport en 2023, à condition qu’il adhère à une « feuille de route » établie par l’organisation sur ses finances, sa gouvernance, son arbitrage et son jugement. Le nouveau président de cette fédération, le russe Umar Kremlev s’y est attelé dès cette semaine lors d’un congrès extraordinaire. Sa fédération change de nom est devient l’IBA (International Boxing Association). Et surtout, elle entend changer sa gouvernance : “Nous faisons bien plus qu’apporter des améliorations importantes à notre gouvernance. Nous changeons toute notre culture de manière durable » a fait savoir le Russe.
Quant à l’haltérophilie, le problème semble plus préoccupant. Le CIO a averti l’IWF qu’elle doit montrer « sa transition vers la conformité et un changement de culture effectif » et « doit traiter avec succès les incidents historiques de dopage dans le sport et garantir l’intégrité, la robustesse et l’indépendance totale de l’antidopage » pour que l’haltérophilie figure aux Jeux de 2028… à commencer par ceux de 2024.