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Bataille nord – sud en Corée pour l’accueil des Jeux

Le Comité olympique et sportif sud-coréen (KSOC) vient de fixer la date du mardi 12 novembre comme limite à une candidature des villes ou régions du pays à l’organisation des Jeux d’été pour la première fois depuis Séoul 1988. Le KSOC prévoit de sélectionner un candidat (ville ou région) en janvier 2025.

 

Séoul semble de nouveau la ville susceptible d’accueillir les Jeux pour tirer parti des sites existants au lieu de construire de nouvelles installations. Elle compte par ailleurs assurer un toilettage des installations actuelles et des autres sites pour un montant de 350 millions de dollars (photo du projet de requalification).

D’autres villes coréennes du nord du pays pourraient être partenaires de cette organisation, comme Incheon et Gangwon, la province hôte des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018, et des Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver de 2024.

 

La grande province du Jeolla, dans le sud du pays, entendait s’inscrire dans ce projet, mais Séoul n’en veut pas. Aussi, le gouverneur de cette province envisage une candidature autonome pour organiser, selon lui, des Jeux olympiques tournés vers l’avenir, alliant tradition et innovation.

Son plan prévoit l’utilisation de 22 sites existants et l’ajout de 11 structures temporaires en bois à faible émission de carbone. Les grands stades seront limités à une distance moyenne de 33 km pour conserver une empreinte carbone raisonnable. Le stade olympique sera une extension du stade de la Coupe du monde de Jeonju et des améliorations seront apportées aux transports pour relier le stade, le village des athlètes et le centre de presse principal.

 

Le gouverneur s’attend à ce que le budget des Jeux soit d’environ 10 milliards de wons (soit environ 7 milliards de dollars) et qu’il génère un retour économique de 42 milliards de wons (30 milliards de dollars).

Candidatures pléthoriques

On le voit, la Corée du Sud semble fermement décidée à faire une offre pour 2036. Toutefois, il va falloir auparavant se défaire du conflit actuel entre le KSOC et le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme du pays. Il semble que le ministère chapeaute d’un peu trop près les affaires du comité national olympique. Le CIO étudie actuellement le différent. La charte olympique exige en effet que les comités nationaux olympiques organisent les Jeux sans interférence de leur gouvernement.

 

Quoi qu’il en soit, l’affaire a le temps d’être résolue, puisque le CIO élira son nouveau président en mars 2025 et que la ville ou région organisatrice des Jeux de 2036, ne devrait être désignée qu’en 2026 ou 2027 selon, la présidente de la commission des futurs hôtes, la Croate Kolinda Grabar-Kitarovic.

 

Si la Corée du Sud est candidate, elle rejoindrait alors au moins 10 autres régions qui poursuivent déjà des discussions avec le CIO pour accueillir de futurs Jeux olympiques : outre les Européens d’Istanbul en Turquie et de Cophenhague au Danemark, les candidatures asiatiques semblent fortes, comme celles d’Ahmedabad en Inde, de Nusuntara en Indonésie ou du Qatar et de l’Arabie saoudite. Deux autres candidatures se sont manifestées en Amérique du Sud avec Mexico et Santiago au Chili.

L’Afrique n’entend pas se précipiter avec des velléités timides de l’Égypte et de l’Afrique du Sud pour 2036 ou 2040.

Enfin, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne, candidat à l’origine pour 2036, lorgnent désormais pour une candidature en 2040, voire 2044.

D’autres nations pourraient également être dans la course, mais le CIO, par principe, ne publie pas les noms des candidats pour les événements futurs.

 

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