C’est peut-être avec une pointe de mépris que les membres du CIO ont systématiquement repoussé la candidature d’Istanbul à l’organisation des Jeux. Pourtant la métropole jouit de nombreux atouts. Son riche patrimoine, classé à l’Unesco et ses nombreuses installations sportives qui ont été construites ou modernisées depuis 2000.

C’est dans ce sens que la plus importante métropole turque avec ses 15 millions d’habitants a déposé un dossier de candidature en 2000, 2004, 2008, 2012 et 2020. À chaque fois, elle a été battue.

Le Stade Ataturk bâti depuis de longues années pour y accueillir la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

Une exception toutefois, lors du vote de 2013 pour les Jeux de 2020, elle s’est hissée jusqu’en finale, mais c’est Tokyo qui l’a emporté.

Ces revers ont été vécus comme des humiliations par le Président Erdogan, qui s’est personnellement investi dans ces candidatures. Il entendait ainsi soigner son image et montrer les infrastructures bâties à Istanbul depuis son arrivée au pouvoir en 2003.

Une fois encore, Istanbul a l’intention d’être candidate aux Jeux d’été de 2036. La candidature est portée par le maire de la ville, Ekrem Imamoglu. L’ennui, c’est qu’il pourrait ne pas avoir le soutien de l’état turc étant un opposant politique d’Erdogan.