DOPAGE RUSSE / Maux du sport

L’affaire dite du « dopage russe » a débuté lorsque le lanceur d’alerte russe Grigory Rodchenkov, ancien chef du laboratoire antidopage russe à Moscou, a permis de révéler le scandale. Il était bien informé puisqu’il y a largement participé entre 2011 et 2015. C’est lui qui a contribué à ce que les athlètes puissent se doper tout en échappant à la détection.
Rodchenkov lorsqu’il dirigeait le laboratoire antidopage russe
Rodchenkov a fui son domicile en 2015 lorsque l’Agence mondiale antidopage (AMA) a suspendu la Russie sous des accusations de dopage parrainé par l’État lors des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014.
Si l’AMA a pu démonter les mécanismes de la corruption, c’est précisément grâce au témoignage de Rodchenkov.
Son implication dans l’enquête a été révélée dans le documentaire de Bryan Fogel, lauréat d’un Oscar, « Icare ». Les révélations de Rodchenkov ont contribué à la disqualification de plus de 40 athlètes russes aux Jeux de Sotchi 2014. Ce documentaire diffusé sur Netflix est particulièrement édifiant sur les méthodes employées.
Depuis, Rodchenkov vit caché aux États-Unis, sous une fausse identité et ayant subi une chirurgie plastique afin de ne pas être reconnu. Il bénéficie du programme pour la protection des témoins.
La suspension des Russes rectifiée par le TAS
À la suite du rapport de l’Agence mondiale antidopage, la Russie a été suspendue en 2019 pendant 4 ans de toutes compétitions sous ses couleurs, son hymne et son drapeau officiel. Mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) a ramené cette peine à deux ans. C’est ainsi que la Russie est suspendue jusqu’en décembre 2022 de toutes compétitions internationales.
Les équipes russes ont été empêchées de concourir collectivement aux Jeux de Tokyo 2020 et aux Jeux d’hiver de Pékin 2022. Ceux qui ont pu y participer l’ont fait sous les couleurs du ROC, le Comité olympique russe.
Toutefois, après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes pendant la trêve olympique des Jeux de Pékin 2022, l’interdiction du sport russe sur la scène internationale se poursuit encore de longs mois. Cette fois pour des raisons extérieures au dopage, mais pour avoir enfreint un des règlements de la Charte olympique.
Rodchenkov Act
Cette affaire a permis aux États-Unis de faire adopter un texte appelé Rodchenkov Act, du nom du lanceur d’alerte russe. Cette loi, très critiquée dans le monde du sport international, donne aux procureurs américains la possibilité de demander des réparations en cas de dopage déclaré. Des amendes allant jusqu’à 1 million de dollars et des peines de prison allant jusqu’à 10 ans peuvent être prononcées à l’encontre de sportifs convaincus de dopage lors de manifestations sportives où des athlètes, des diffuseurs et des sponsors américains, seraient impliqués, quel que soit l’endroit dans le monde où le scandale de dopage serait révélé.
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