85% des sites olympiques encore en service

C’est un rapport très intéressant que vient de publier le Comité international olympique (CIO) concernant la durabilité et héritage des Jeux olympiques. Il indique que 85% des anciens sites olympiques seraient encore utilisés.

 

La légende qui rapporte que les sites olympiques sont abandonnés après les Jeux en prend un coup. Ce rapport contredit ceux qui disent que les organisateurs des Jeux ont construit ici et là, des éléphants blancs*.

 

Le rapport publié par le CIO indique que 85% de tous les sites olympiques permanents construits depuis Athènes 1896 sont toujours utilisés. Le plus emblématique, c’est le Coliseum de Los Angeles qui était tout à la fois, site de compétition à Los Angeles 1932 et Los Angeles 1984. Il servira de nouveau pour les Jeux de Los Angeles 2028.

 

Il s’avère même, selon le rapport, que 92 % des sites construits au 21ème siècle fonctionnent encore.

Des villes exemplaires

Le rapport est le tout premier inventaire officiel des 817 sites olympiques permanents et 106 temporaires édifiés depuis Athènes 1896 jusqu’à PyeongChang 2018. Le rapport a été compilé grâce à la collecte de données auprès des propriétaires des sites, des gouvernements municipaux et des comités nationaux olympiques.

« Nous sommes ravis de voir l’écrasante majorité des sites olympiques continuer à offrir des compétitions sportives et des opportunités d’entraînement aux niveaux élite et local, tout en créant des avantages sanitaires et sociaux chez les anciens hôtes olympiques. » indique Christophe Dubi, le directeur exécutif des Jeux olympiques.

 

La palme revient aux sites de Vancouver 2010 et Salt Lake City 2002 qui sont tous encore utilisés tandis que Sapporo, au Japon, qui a accueilli les Jeux olympiques d’hiver il y a 50 ans, a encore 83 % de ses sites en cours d’utilisation. Voilà une information d’importance au moment où ces trois villes postulent à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030.

15 % des sites ont été abandonnés

Seuls 35 sites sur les 817 structures permanentes sont fermés, inactifs ou abandonnés. Certains ont été détruits en temps de guerre comme à Sarajevo ville organisatrice des Jeux d’hiver 1984. D’autres ont été démolis au profit de nouveaux projets de développement.

 

Il existe hélas des contre-exemples comme le complexe de canoë-kayak (photo) d’Athènes 2004. Ce site, l’un des plus modernes qui soient est aujourd’hui à l’abandon et ce n’est pas le seul.

D’ailleurs, Athènes obtient dans le rapport, le plus mauvais score des villes olympiques avec seulement 75% des sites encore utilisés.

Les Jeux en héritage

C’est ainsi que depuis la mise en oeuvre de l’Agenda olympique 2020 et l’Agenda olympique 2020+5, le CIO modifie son approche de l’organisation des Jeux afin que les sites olympiques puissent devenir encore plus durables à l’avenir. Désormais ce sont les Jeux qui s’adaptent aux constructions existantes et non l’inverse.

 

A ce titre, les prochaines éditions des Jeux d’été de Paris 2024 et ceux d’hiver de Milan Cortina 2026 ont réduit leurs constructions prévues de sorte que les nouveaux sites ne représenteront respectivement que 5 et 7 % des sites utilisés.

 


* Éléphants blancs : On rappelle qu’on désigne sous le nom d’éléphants blancs, ces réalisations plus coûteuse qu’utiles. C’est une référence à la mère de Bouddha qui avait vu un éléphant blanc en mauvais présage le jour précédent la venue au monde de son enfant. Les pauvres bêtes avaient toutes été massacrées par la suite.


Le rapport intégral à lire ICI

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