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Lappartient gravit les marches quatre à quatre

Ces derniers mois, David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale (UCI) et Comité olympique français (CNOSF) est apparu plus souvent qu’à l’accoutumée lors des événements du CIO. Depuis l’annonce de la démission de Thomas Bach en mars prochain à la fin de son deuxième mandat, le Breton tente de se faire connaître du grand public. Il y a fort à parier que le Président allemand du CIO pense que Lappartient serait le « capitaine » plus en phase avec le monde moderne qu’il appelle de ses vœux pour lui succéder.

 

Si jusque-là, le Britannique Sébastien Coe, patron de World Athletics apparaissait comme le favori pour prendre la place de Bach en mars prochain, ses chances se sont amenuisées ces dernières semaines.

 

Du coup, les qualités de David Lappartient semblent prises sous un nouveau jour. Le Français n’a que 51 ans et il est européen, ce qui constitue un indéniable avantage au sein d’un mouvement où la représentation du vieux continent est largement majoritaire. C’est par ailleurs le deuxième plus jeune des sept candidats officiels après la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, âgée elle, de 41 ans. Ils sont les seuls des 7 candidats assurés de faire deux mandats consécutifs de 8 et 4 ans comme le précise la charte olympique amendée en 2001.

Un impressionnant CV

David Lappartient n’est membre du CIO que depuis deux ans. Il n’est pas même vice-président de l’organisation, ce qui pourrait constituer un avantage, mais le Breton jouit d’un impressionnant CV et compte de nombreuses réussites à son actif.

 

Il est depuis sept ans président de l’Union cycliste internationale et ne compte que des réussites dans une fédération jadis gangrénée par les affaires de dopage. David Lappartient a apporté le calme bien nécessaire après une période de luttes intestines au sein du Comité olympique français (CNOSF) en moins d’un an. Il a constitué en 6 mois un dossier solide et permis à la France d’obtenir les Jeux olympiques d’hiver de 2030 dans les Alpes françaises. Enfin le président de la commission de l’esport au sein du CIO a mené les négociations réussies pour permettre la création des Jeux olympiques de l’esport.

Bref, David Lappartient est non seulement l’homme qui monte au sein du CIO, mais c’est aussi l’homme de toutes les réussites.

 

S’agissant de l’éthique auquel le mouvement olympique est très attaché, David Lappartient a renforcé son statut de responsable déterminé en s’opposant à l’initiative de Sebastian Coe de récompenser les champions olympiques avec une dotation en argent. Une décision qu’il considère comme contraire aux valeurs du baron Pierre de Coubertin.

 


 

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Une candidature affirmée

Dans une interview accordée au journal Ouest-France, le Breton assure que « si je gagne en mars, j’abandonnerai toutes mes autres fonctions ». Rien de plus normal, la fonction de président du CIO est un métier à plein temps, même s’il a montré ces derniers mois sa capacité à cumuler plusieurs casquettes à la fois.

 

De fait, David Lappartient est aujourd’hui certain de son choix de se présenter à la présidence du CIO et il semble impatient de se lancer dans la bataille. « On ne savait pas si le président Thomas Bach allait se représenter, et il a récemment exprimé son souhait de ne pas le faire. Ensuite, les choses se sont un peu précipitées. Comme l’élection porte sur un mandat de huit ans, renouvelable une seule fois, pour quatre ans, j’ai senti que le moment était venu. J’en ai discuté avec mes collègues du mouvement olympique, avec les présidents des fédérations, et j’ai décidé d’y aller vendredi dernier. J’ai senti que j’avais la capacité de faire avancer les choses et de faire aboutir les dossiers. J’ai démontré mon savoir-faire ».

Prêt à en découdre

En janvier prochain, les candidats présenteront leur dossier aux 111 membres du CIO à Lausanne. Si David Lappartient n’a pas encore constitué son programme, il y a déjà réfléchi. Il entend promouvoir « la solidarité et l’universalité. Je veux aussi que le CIO soit ouvert à la société d’aujourd’hui, à ce monde qui bouge, au sport moderne, comme on l’a vu avec le basket 3×3 à Paris. N’ayons pas peur d’innover ».

 

David Lappartient sait néanmoins qu’il devra montrer qu’il a toutes les qualités pour prendre la tête du CIO tout en restant modeste. Politiquement, bien que proche du parti conservateur, il entend se montrer neutre. « Il faut être diplomate, pacificateur, confie-t-il à Ouest-France « c’est un exercice d’équilibriste et j’aime ça » dit-il avec gourmandise.

 

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