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La candidature de Coe remise en question

Le Comité international olympique (CIO) a introduit de nouvelles règles électorales pour entrer dans la course à la succession de Thomas Bach l’année prochaine. Ces règles pourraient empêcher Sebastian Coe, mais également Juan Antonio Samaranch Jr de se présenter à l’élection.

 

La lettre a été envoyée par la commission d’éthique du CIO à ses 111 membres, parmi lesquels Sebastian Coe et les autres candidats potentiels. Elle met en évidence une complication pour le favori à la présidence car ces clarifications interviennent juste avant la date limite de dimanche pour déposer les candidatures.

Elle est signée par le président de la Commission d’éthique, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon (photo).

Les nouvelles règles

La lettre indique que les candidats doivent être membres du CIO « le jour de l’élection et pendant toute la durée de leur mandat ».

Sebastian Coe est membre du CIO au titre de président de la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) jusqu’en 2027. C’est à dire jusqu’à la fin de son mandat de 12 ans. Au terme de son mandat, il ne sera plus que membre honoraire.

Par ailleurs, selon la commission d’éthique, Coe serait confronté à un double rôle de président (World Athletics et CIO) et cela pourrait poser la question d’un conflit d’intérêts.

 

De plus, les candidats ne devront pas dépasser la limite d’âge de 70 ans à la fin de leur mandat. Or, Sebastian Coe a aujourd’hui 67 ans… et le premier mandat est de 8 ans, renouvelable pour une période de 4 ans.
Un autre candidat potentiel est confronté à la même difficulté : Juan Antonio Samaranch Jr, âgé aujourd’hui de 64 ans, même si ce dernier pourrait bénéficier d’une prolongation éventuelle.

Coe, le franc-tireur du CIO

Sebastian Coe apparaissait jusque-là comme l’un des favoris à la succession de Thomas Bach.

 

Toutefois ses positions récentes ont mis en évidence son conflit avec l’actuelle direction du mouvement olympique. Coe s’est montré inflexible sur le retour de la Russie au sein du mouvement olympique à l’opposé des autres fédérations. Il a toujours fortement exprimé son soutien à l’Ukraine.

Il a également pris une position radicale à l’égard des athlètes russes sur la question du scandale de dopage en Russie et leur retour au sein des compétitions internationales.

 

Enfin, Coe a décidé de primer les médaillés d’or olympiques d’athlétisme au mépris des règles fixées par le CIO. Cette position l’a éloigné des autres présidents de Fédérations internationales qui refusent de primer les champions.

Qui d’autres pour succéder à Thomas Bach ?

Parmi les autres candidats potentiels figurent, l’ancienne nageuse Zimbabwéenne Kirsty Coventry, le Jordanien Feisal al Hussein, l’Arubéenne Nicole Hoevertsz, tous vice-présidents du CIO. Certains prêtent au Français David Lappartient (photo), président de la commission sur l’e-sport et les jeux vidéo, l’intention de se présenter.

Si David Lappartient coche toutes les cases pour accéder à la présidence, comme Coe, il est président d’une fédération internationale (UCI cyclisme) et son mandat court jusqu’en 2029. Or, le premier mandat à pourvoir au CIO s’achevera en 2033.

 

Le président du CIO, Thomas Bach, a confirmé qu’il ira au terme de son deuxième mandat en 2025 après 12 ans de présidence. L’élection se déroulera en mars prochain, en Grèce.

 

Au cours de ses 130 ans d’histoire, le CIO a connu neuf présidents. Tous étaient européens à l’exception de l’Américain Avery Brundage dans les années 1960.

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