Alpes 2030 : un bien mauvais timing

Prévue pour la fin de l’année 2024, puis annoncée par la ministre des Sports pour début février, la création du comité d’organisation des Jeux dans les Alpes françaises 2030 est encore repoussée. Selon l’AFP, elle serait prévue pour le 18 février.

 

La création du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 tarde à voir le jour. Ce qui paraissait en juillet dernier au moment de la désignation des Alpes françaises, comme une formalité, est désormais devenu un feuilleton qui s’éternise et dont on ne voit plus la fin. L’Agence France-Presse (AFP) indique, selon une source proche du dossier, que la désignation des membres et de son président ne serait pas connue avant le 18 février. Martin Fourcade pressenti comme favori pour le poste en raison de son passé de champion et de membre du Comité international olympique (CIO), ne ferait pas l’unanimité.

 

Loin de la photo de famille qui montrait les principaux acteurs tout sourire au moment de la présentation du projet (photo), on devine de nombreux désaccords en coulisse sur l’identité de son futur patron.

Les deux leaders de région, principaux financeurs du projet, Laurent Wauquiez pour la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), semblent ne pas s’entendre sur son nom.

L’ancien Premier ministre, Michel Barnier, mandaté par le CIO pour faire aboutir l’affaire, semble lui aussi patiner quelque peu.

Une autorité freine le dossier

Selon certaines sources, il semble que les contrats personnels de Fourcade avec plusieurs équipementiers sportifs posent problème. La Haute Autorité de transparence pour la vie publique (HATVP) doit se prononcer sur le sujet. Cette structure a été créée après l’affaire Cahuzac pour contrôler les intérêts et le patrimoine de responsables politiques.

Elle est également chargée d’en faire de même pour instruire les dossiers des responsables de compétitions sportives internationales prévues sur le sol français. Or, cette structure n’a toujours pas rendu son avis, un mois après le début de sa mission.

Mauvais timing pour David Lappartient

Martin Fourcade et David Lappartient avec Laurent Wauquiez (de dos).

Voilà un nouveau contretemps qui doit passablement démoraliser le président du Comité olympique français (CNOSF), David Lappartient. Après avoir boosté le dossier des Alpes françaises au sein CIO, et sans doute facilité sa désignation, cette affaire tombe mal.

 

De plus, David Lappartient a également vécu une autre contrariété ces derniers jours avec le report des Jeux olympiques de l’eSport de 2025 à 2027. C’est, en effet, lui qui préside au sein du CIO la commission en charge des sports électroniques. Il est à l’origine de la négociation avec l’Arabie saoudite de l’organisation, une fois sur deux, des Jeux olympiques de l’eSport dans ce pays lors des 12 prochaines années.

 

Ces deux affaires tombent mal au moment où il tente de convaincre ses pairs de lui confier la présidence du CIO en mars prochain.

AUCUN COMMENTAIRE

POSTER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Verified by MonsterInsights