TOKYO 2020 : Au revoir Tokyo… et merci !

Les Jeux de Tokyo sont terminés et finalement ils auront été plutôt réussis… compte tenu des circonstances exceptionnelles d’organisation. Avant de dire au revoir à Tokyo et vivement Paris 2024, il est l’heure d’un premier bilan.

 

Contrairement à ce que disait Thomas Bach, le président du CIO lors de ces vœux au début de l’année, les Jeux de Tokyo n’auront pas été « la lumière au bout du tunnel ». Hélas, pour les hôtes japonais qui ont déployé des trésors d’anticipation pour tout appréhender et faire en sorte que ces Jeux se déroulent le mieux qu’il soit !

 

Malheureusement pour eux, la pandémie de Covid-19 a redoublé d’intensité ces derniers mois en raison de nouveaux variants et les centaines de milliers de spectateurs qui espéraient venir assister aux Jeux et découvrir un pays à la culture si atypique, en ont été privés. Pire même, quatre semaines avant le début des Jeux, ce sont les 4 millions de Japonais qui avaient retenus leurs places dans les enceintes olympiques qui ont été contraints de suivre les épreuves à la télévision, comme tout le monde.

 

Les Japonais ont été à la hauteur de l’enjeu

Au fond, ces Jeux de Tokyo 2020 n’ont existé que par la seule volonté du Comité d’organisation et du gouvernement Japonais qui ont risqué de se couper de leur opinion publique pour ne pas finir de gâcher l’immense travail accompli depuis 8 ans pour accueillir le monde entier à Tokyo et dans les villes périphériques.

 

Finalement, ils ont réussi leur pari. Sur le plan sanitaire, les Jeux n’ont pas provoqué la recrudescence de Covid-19 comme les experts scientifiques le redoutaient. Au cœur de la bulle olympique, un peu plus de 400 cas sur 70.000 visiteurs étrangers ont été recensés. Les hôpitaux n’ont jamais été mis en difficulté, mais la plupart des athlètes ont vécu la quarantaine dans un hôtel près du village olympique dans des conditions parfois limite. Les anticipations des organisateurs étaient tellement draconiennes qu’elles étaient parfois inhumaines.

 

Si certains athlètes ou autres membres accrédités en ont souffert, les spectateurs ou plutôt les téléspectateurs y ont trouvé leur compte. Les télévisions du monde entier ont battu des records d’audience. Sur le stade, le spectacle était au rendez-vous et les sportifs ont fait de leur mieux pour décrocher la médaille qu’ils espéraient depuis 5 ans.

Des records et quelques figures de prou

A l’heure du bilan sportif, on ne manquera pas de noter que les États-Unis ont attendu la dernière journée pour prendre la tête du tableau des médailles d’un classement que les chinois ont dominé pratiquement depuis le premier jour. Avec 113 médailles remportées dont 39 en or, il devance d’une petite médaille d’or leur rival chinois.

 

A la troisième place du classement des médailles, on trouve une très étonnante équipe japonaise qui avait très bien préparée son affaire. Elle remporte 58 médailles dont près de la moitié en or (27). A titre de comparaison, les Japonais n’avaient obtenu que 12 médailles d’or à Rio 2016. C’est dire l’immense travail que ces athlètes ont accompli.

 

Aux Français de s’en inspirer, eux, qui organisent les Jeux de Paris 2024 dans 3 ans et qui occupent aujourd’hui le 8ème rang mondial, avec 10 médailles d’or, mais seulement quatre individuelles. Toutes les autres ont été obtenues en équipe. On y reviendra mardi.

 

Sur le plan individuel, les figures de ces Jeux n’auront pas forcément été celles qui ont brillé sur le stade. On pense spontanément à la gymnaste américaine Simone Biles (photo), victime d’une confusion mentale qui n’aura participé qu’à une seule épreuve, la poutre, pour sauver une maigre médaille de bronze.

 

L’autre figure de ces Jeux est la sprinteuse biélorusse, Kritsina Tsimanouskaya qui n’est resté que 11.47 sur le stade olympique, le temps de disputer un 100 m en qualification et se faire éliminer. Sa soudaine notoriété, elle la doit à son comité national olympique qui a tenté de la ramener de force au pays pour avoir critiqué ses entraineurs sur les réseaux sociaux. Ce presque « enlèvement » décidé en haut lieu a défrayé la chronique pendant des jours et a cristallisé un peu plus le courroux du CIO vis à vis des instances dirigeantes de ce pays.

 

Sur le plan purement sportif, s’il fallait citer quelques exceptionnels champions, citons Caeleb Dressel (photo) en natation qui remporte 5 médailles d’or. Il restera « le » champion de Tokyo 2020. La nageuse Australienne Emma McKeon avec 4 médailles d’or n’est pas en reste.

 

En athlétisme, on retiendra deux champions d’exception, la néerlandaise d’origine somalienne, Sifan Hassan qui s’impose sur 5000 et 10.000 m et le marathonien Kényan Eliud Kipchoge qui remporte son deuxième titre consécutif. Mais que dire de ce surprenant Italien, Marcell Jacobs qui ne savait pas avant ces Jeux qu’il pouvait courir le 100 m en moins de 10 secondes et qui explose ses références pour succéder à Usain Bolt et amener ses camarades italiens au titre sur 4 x 100 m.

 

En cyclisme, le Britannique Jason Kenny devient le plus grand olympien du Royaume-Uni. Il a attendu le dernier jour pour s’imposer en keirin et remporter sa 7ème médaille d’or aux Jeux.

 

Enfin s’il ne fallait retenir qu’une athlète française, citons la judoka Clarisse Agbegnenou. Elle ne pensait qu’à la médaille d’or dans sa catégorie depuis 5 ans après sa finale manquée de Rio. Elle a tenu ses promesses au delà de ses espérances, puisqu’en s’imposant également dans la finale par équipe avec ses coéquipiers, elle ramène de Tokyo, non pas une, mais deux médailles d’or.

2 COMMENTAIRES
  • rue du président doumer 9 août 2021

    salut philippe c est magnifique ce que tu a fait…tu mérite une médaille… bonne journée et a bientot sur les greens

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