Clarisse Agbegnenou est devenu à Tokyo 2020, la première judoka à remporter deux médailles d’or lors des mêmes Jeux. Elle s’y impose d’abord dans la catégorie des 63 kg face à la tenante du titre Tina Trstenjak qui l’avait battu à Rio, cinq ans plus tôt. Elle renouvelle la performance aux côtés de l’équipe de France de judo et son colosse, Teddy Riner qui battent le Japon, chez eux lors de la toute première compétition olympique par équipe.

Avant ces Jeux, Clarisse Agbegnenou possédait déjà le plus beau palmarès du judo féminin français avec cinq titres de championne du monde de 2014 à 2021 et cinq titres européens de 2013 à 2020. Avec ses deux titres olympiques, Clarisse remporte les deux trophées qui manquaient à son palmarès et qui semblaient les plus importants à ses yeux.

Imperméable à la pression ?

Pourtant, la pression sur ses épaules était considérable. Désignée, en compagnie du gymnaste Samir Aït-Saïd (photo), porte-drapeau de l’équipe de France olympique pour les Jeux de Tokyo 2020, elle avait tout à perdre. Mais sa volonté de championne, forgée par des heures d’entrainement pour tenter de gommer ses petits défauts lui ont été utiles.

Fille d’un scientifique Togolais, Clarisse Agbegnenou a tout mis en œuvre pas à pas pour devenir la Reine Tricolore des Jeux de Tokyo. Membre de la commission des athlètes de Haut niveau dans la perspective des Jeux de Paris 2024, elle va enfin pouvoir souffler et poursuivre les brillantes études de commerce qu’elle a engagé.

Qui aurait pu imaginer que cette enfant, née deux mois avant terme avec son frère jumeau deviendrait la championne qu’elle est aujourd’hui. Mais le bébé était déjà une formidable battante, après des jours de couveuse, une opération d’un rein et un coma de 7 jours. La vie ne pouvait pas plus mal commencer. Son parcours est aujourd’hui constellée d’étoiles !