La cyber-intimidation surveillée de près
Signe des temps, lors des Jeux de Tokyo 2020, le Comité olympique japonais (JOC) a mis en place des médiateurs pour protéger les participants japonais contre les abus potentiels des réseaux sociaux. Cette équipe spéciale était chargée de patrouiller les comptes de médias en ligne des athlètes pour les protéger de tout commentaire haineux potentiel.
La publication de messages hostiles et diffamatoires ciblant un individu sur les réseaux sociaux est devenue un problème social majeur. C’est vrai partout dans le monde.
C’est ainsi qu’Hana Kimura, une lutteuse professionnelle japonaise qui faisait partie de la distribution d’une émission de téléréalité s’est suicidée dans son appartement après avoir été la cible de cyber-intimidation.
Juste avant les Jeux tokyoïtes, la star de la natation japonaise Rikako Ikee (photo), s‘est qualifiée pour les Jeux olympiques après avoir combattu la leucémie.
Elle a révélé qu’elle avait reçu des messages sur ses comptes de réseaux sociaux lui disant de se retirer des Jeux en des termes peu choisis.
Lors d’une conférence de presse, le président du JOC, Yasuhiro Yamashita, avait appelé le peuple japonais à ne pas critiquer les athlètes pour avoir choisi de participer aux Jeux olympiques.
Il faut dire qu’à quelques semaines des Jeux, l’opinion publique japonaise était fortement opposée à la tenue des épreuves olympiques compte tenu de la pandémie de Covid-19. Un peuple qui pourtant quelques mois auparavant affichait sa fierté d’accueillir les épreuves olympiques.
Un sondage réalisé par Kyodo News avait révélé qu’environ 86% des personnes au Japon étaient préoccupées par un rebond des cas de COVID-19 au terme de l’organisation des Jeux. On sait, une fois l’événement terminé, qu’il n’en a rien été. Ces Jeux se sont néanmoins déroulés dans des conditions très particulières.