Lorsque Pierre de Coubertin décide de réhabiliter les Jeux olympiques en 1896, il entend retrouver l’esprit qui souffle sur les Jeux de l’Antiquité d’Olympie au début de notre ère. Il faut préciser qu’Olympie n’est pas la seule ville à organiser ce type de confrontations sportives. Chaque grande cité grecque organise les siens. On en compte près de cinq cent dans tout le monde grec.

Il y a les Jeux Delphiques ou Pythiques, les plus connus après ceux d’Olympie, organisés à Delphes mais aussi les Jeux Néméens (photo temple de Zeus à Némée), qui se déroulent également dans le Péloponnèse au sud de Corinthe ou les Jeux Isthmiques, dans le même secteur géographique.

Ainsi, si Olympie n’a pas le monopole des Jeux, les siens sont les plus importants et les plus connus. Reste que les athlètes s’efforcent de participer à l’ensemble de ces importants rassemblements dans le but de réaliser un «grand chelem» aux Jeux panhélleniques et ainsi remporter le titre de périodonikès. De nombreuses légendes contribuent à faire d’Olympie un lieu mythique.

On raconte notamment que c’est Héraklès qui construisit le stade et le temple qui jouxte le site en l’honneur de Zeus, son père, après avoir réalisé ses douze travaux. La longueur du stade serait celle du pied d’Héraklès qui en aurait produit six cent.

Les épreuves aux Jeux de l’Antiquité

Il existe trois principaux groupes d’épreuves lors de ces Jeux, hippiques avec les courses de char, gymniques avec ce qu’on appellerait aujourd’hui l’athlétisme ou la course du stade et les combats que sont le pugilat, la boxe et le pankration, la lutte.

Le vainqueur reçoit une couronne d’olivier sauvage qui lui ceint le front, mais aussi une feuille de palmier et un ruban de laine rouge. Il rentre chez lui couvert de gloire et reçoit de très nombreux cadeaux, ainsi que de nombreuses aides financières.

Au fil des années, les athlètes deviendront de véritables professionnels qui peuvent changer de cités entre deux Jeux. Comme aujourd’hui pour les nations, les cités sont concurrentes les unes des autres. Ce sont les premiers transferts. C’est d’ailleurs pour éviter cet écueil que Coubertin lors de la réhabilitation des Jeux modernes veillera à ce que les athlètes soient exclusivement amateurs.

Ces Jeux de l’Antiquité durent cinq jours à l’époque et coïncide avec la nouvelle lune du solstice d’été. Ils tiennent une grande importance dans la vie des grecs qui feront des Jeux, la base de leur calendrier qui sera divisé en olympiades, quatre années. Pendant la durée des Jeux, même si les conflits entre cités se poursuivent, les grecs peuvent circuler librement sans être attaqués. C’est ce qu’on a appelé la trêve olympique.

Les premiers Jeux se sont tenus en 776 avant J.-C. à l’initiative du Roi de l’Élide, Iphitos et auraient été abolis par l’empereur byzantin Théodose en 393 de notre ère.