Justice est rendue aux Trinidadiens
En dépit de 9 victoires olympiques, Usain Bolt n’a que 8 médailles d’or. La neuvième, il l’a perdue sur tapis vert après les Jeux de Pékin 2008. Là-bas, le quatuor jamaïcain composé de Bolt, Asafa Powell, Michael Frater et Nesta Carter avait franchi la ligne d’arrivée en premier avec un temps de 37,10 devant Trinité-et-Tobago qui avait réussi un temps de 38,06.
Déjà à l’époque on soupçonnait Carter d’avoir utilisé des substances interdites. Après un nouveau test, ce soupçon a été confirmé. L’échantillon de Carter a montré des traces de la substance interdite méthylhexaneamine, un produit utilisé dans les compléments alimentaires permettant de réguler le poids. Malgré un appel interjeté devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), les médailles ont été retirées aux Jamaïcains et attribuées aux coureurs de Trinitad-et-Tobago.
C’est ainsi que mardi au Musée olympique de Lausanne, les quatre trinidadiens ont reçu leur médaille d’or (photo). Elles auraient dû leur être décernées à Tokyo, l’été dernier mais les protocoles de Covid n’ont pas permis qu’une cérémonie ait lieu en présence de la famille des athlètes.
C’est ainsi que Richard Thompson, Keston Bledman, Emmanuel Callander, Marc Burns and Aaron Armstrong qui était le remplaçant ont reçu leur médaille d’or, 14 ans après la course.
S’adressant aux athlètes, le président Bach a déclaré : « C’est un moment très spécial. Je suis très heureux que vous puissiez le partager avec les membres de votre famille présents ici et que vous puissiez le partager, je l’espère, avec tant de vos fans à Trinité-et-Tobago ».
La science tente de rattraper les tricheurs
Depuis Athènes 2004, des échantillons prélevés sur les sportifs après leur compétition sont stockés après chaque Jeux afin qu’ils puissent être réanalysés quand de nouvelles informations ou d’autres tests innovants deviennent disponibles.
Cette mission est confiée par le CIO à l’Autorité de contrôle indépendant qui vient de se voir attribué un nouveau budget de 5 millions de dollars pour stocker les échantillons de test jusqu’à 10 ans après Tokyo 2020.
L’agence dispose de milliers d’échantillons de sang qui pourraient prouver des allégations de dopage et annuler les résultats des compétitions précédentes. Après avoir fini l’examen des Jeux de Londres 2012 et Sotchi 2014, elle réexamine ceux de Rio 2016 et PyeongChang 2018.