« Trop tôt pour parler de boycott » selon Bach

Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach est dans les Caraïbes depuis plusieurs jours. Après avoir visité Cuba, la Jamaïque, deux grands pays de l’olympisme, le président du CIO s’est rendu en République Dominicaine, puis à Porto Rico et il achèvera son voyage par 3 jours à la Barbade. Il n’a pas manqué d’être interrogé sur le retour des sportifs russes et biélorusses.

 

Lors de son séjour à Cuba, Thomas Bach a inauguré un gymnase et une piste athlétisme. Il a également pu ramener quelques équipements sportifs offerts au Musée olympique  par d’anciennes gloires du sport cubain, comme le triple champion olympique de lutte Mijain Lopez (photo).

 

Mais c’est sur le terrain diplomatique que le président du CIO était attendu.

 

Il de nouveau dû s’exprimer sur un possible boycott des Jeux de Paris 2024 si la présence d’athlètes de Russie et de Biélorussie dans la capitale française était confirmée.

« Je veux être très clair, le moment n’est pas encore venu de parler des Jeux olympiques de Paris. Il est trop tôt », a déclaré Bach. En conséquence, pour lui, il est également trop tôt pour parler de toute sorte de boycott.

 

Bach a expliqué que pour le moment, le CIO est en dialogue avec chacune des Fédérations Internationales (FI) pour entendre leurs opinions sur la situation des athlètes russes et biélorusses.

Le président du CIO a réaffirmé qu’il continuerait à « explorer » toutes les alternatives à la recherche d’une solution à une situation qui a commencé en février de l’année dernière lorsque la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine. A titre personnel, Thomas Bach est ouvert à la possibilité que les russes et biélorusses participent sous un drapeau « neutre ».

Une position fortement contestée

Si le Comité international olympique a toujours dit « ne pas discriminer les athlètes en raison de leur passeport » et assuré que « le Mouvement olympique doit être une force unificatrice et non une force de division », cette position est fortement critiquée.

 

C’est ainsi que le Parlement européen a approuvé une résolution dans laquelle il condamnait « la récente décision du Comité international olympique d’autoriser les athlètes russes et biélorusses à concourir sous un drapeau neutre dans les épreuves qualificatives pour les Jeux olympiques de Paris 2024 ». 

 

Après avoir pris connaissance de cette résolution de l’Union européenne, un groupe de 35 pays a fait une déclaration commune dans laquelle ils ont exprimé leurs inquiétudes concernant la soi-disant « neutralité » en vertu de laquelle des athlètes de Russie et de Biélorussie pourraient être présents dans la capitale française.

 

Le texte a été produit après la réunion tenue par les ministres des sports de chaque pays, à laquelle le président de l’Ukraine Volodymir Zelenski a participé.

 

S’il est encore trop tôt pour que Bach parle d’un éventuel boycott de Paris 2024, le président du Comité international olympique a déjà donné son avis très clairement : « Comme l’histoire l’a montré, les précédents (boycotts) n’ont pas atteint leurs objectifs politiques et n’ont servi qu’à punir les athlètes ».

Le président du CIO sait de quoi il parle, il n’avait pas pu disputer les Jeux de Moscou 1980 après le boycott décidé par les États-Unis et auquel l’Allemagne de l’Ouest avait adhéré.

 

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