La vidéosurveillance expérimentale en partie retoquée
Deux modifications viennent d’être apportées au projet de loi controversé qui permettra l’utilisation de la vidéosurveillance expérimentale alimentée par l’intelligence artificielle (IA) lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Dans le même temps, la ministre des sports ouvre la sécurité privée à des ressortissants francophones.
La commission des lois de l’Assemblée nationale française a adopté deux amendements. Le premier concerne la fixation de la date de fin de l’autorisation de la vidéosurveillance par Intelligence artificielle jusqu’au 31 décembre 2024. Le Conseil d’État français avait demandé que la technologie soit utilisée jusqu’au 30 juin 2025.
La période est conforme à la période des Jeux olympiques et paralympiques. Il n’y a plus de risque que pérenniser les traitements algorithmiques dans le code de la sécurité intérieure comme le craignait un certain nombre d’associations de défense des libertés individuelles.
Human Rights Watch et Amnesty International faisaient partie des 38 organisations de la société civile qui ont récemment écrit une lettre à l’Assemblée nationale exprimant leur opposition au projet de loi.
L’autre amendement au projet de loi adopté par la Commission des lois stipule que le public devra être informé avant d’entrer dans une zone où la vidéosurveillance par I.A serait utilisée.
Le projet de loi comprend également l’introduction de systèmes de caméras en temps réel à grande échelle soutenus par un algorithme qui détecte les comportements suspects, y compris les bagages non surveillés et les bousculades potentielles.
Le projet de loi est examiné par la Commission des lois cette semaine. Il devrait être examiné par l’Assemblée nationale du 21 au 23 mars.
Des agents de sécurité francophones en renfort
La ministre française des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a révélé que le gouvernement envisageait de recruter du personnel de sécurité d’autres pays francophones pour lutter contre une éventuelle pénurie aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
« Nous chercherons des forces complémentaires, peut-être dans d’autres pays francophones », a déclaré Oudéa-Castéra à l’Assemblée nationale.
Une force estimée à 22.000 agents de sécurité devrait être nécessaire chaque jour pour assurer la vigilance sur les Jeux olympiques et paralympiques. Un fonds gouvernemental de 13 millions d’euros doit être mis à disposition pour l’amélioration des compétences.
La formation est dispensée gratuitement et se compose de deux semaines de formation en présentiel et d’une semaine supplémentaire d’enseignement à distance. Les participants de moins de 26 ans ont droit à un salaire d’environ 400€ pour une période de 3 semaines en plus des frais de déplacement et d’hébergement.