On les appelait bébés-champions

Noël Vandernotte (photo ci-dessus) n’a que 12 ans et quelques mois lorsqu’il monte sur le podium des Jeux de Berlin 1936. Il remporte deux médailles de bronze en aviron qui font de lui le plus jeune médaillé français de tous les temps aux Jeux d’été.

 

Aux Jeux d’hiver, c’est le patineur artistique Alain Giletti (1939) qui est le sportif français le plus jeune aux Jeux, puisqu’il a un peu plus de 12 ans lorsqu’il dispute la compétition aux Jeux d’Oslo 1952. Il terminera à la 7ème place.

 

Bien qu’il collectionne pendant 10 ans, les titres nationaux, les titres européens et un titre mondial en 1960, il ne fera jamais mieux que 4ème à Cortina d’Ampezzo 1956 et Squaw Valley 1960.

 

Mais Vandernotte comme Giletti ne sont pas les plus jeunes sportifs et de surcroît médaillés de tous les temps. Il sont devancés par un jeune grec, Dimitrios Loundras qui a 10 ans et 218 jours au moment où il perçoit une médaille de bronze en gymnastique par équipe, aux Jeux d’Athènes 1896. Dimitrios Loundras est le plus jeune médaillé de tous les temps.

Les plus jeunes médaillés d’or

Quant au plus jeune médaillé d’or de l’histoire des Jeux , il est allemand. Il s’agit de Klaus Zerta (photo) qui n’a que 13 ans lorsqu’il remporte à Rome 1960 la médaille d’or en aviron. La jeunesse de ces médaillés en aviron s’explique par l’une des contraintes imposées par les règlements de cette discipline qui oblige des barreurs à ne pas peser plus de 50 kg.

 

Toutefois, il semble que le plus jeune champion olympique de toute l’histoire des Jeux n’a pas d’identité, bien qu’une photo en témoigne. Il s’agit d’un jeune Français recruté en dernière minute par les deux rameurs néerlandais. Il aurait selon certaines sources entre 7 et 10 ans.

 

D’autres bébés-champions s’imposeront dans les années 1980, dans des disciplines comme la natation et notamment le plongeon, mais surtout en gymnastique où la Roumanie imposera jusqu’à nos jours plusieurs générations de bébés-championnes.

L’âge minimal remis en question par le CIO

De fait, le Comité international olympique (CIO) ne fixait aucune règle générale sur l’âge des athlètes engagés. Ce sont les fédérations internationales de chaque sport qui ont à se prononcer sur le sujet.

C’est ainsi que la gymnastique qui a longtemps été dans le viseur des instances internationales a relevé à deux reprises l’âge minimum pour participer aux compétitions internationales. Il a été porté de 14 à 15 ans en 1981 et de 15 à 16 ans en 1997.

 

Il semble toutefois que l’affaire Valieva (photo) lors des Jeux de Pékin 2022, âgée de 15 ans lors de son test antidopage positif, contraignent l’ensemble des Fédérations Internationales à revoir leur copie et de nouveau statuer sur l’âge minimal de participation aux Jeux.

 

L’âge de la jeune championne russe n’avait pas permis de mesurer le niveau de sanction la concernant comme elle aurait pu l’être pour un athlète majeur.

La question sous-jacente étant de savoir si l’athlète est responsable directement de son test positif ou si c’est son entourage qui doit en assumer la responsabilité.

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