Valieva graciée par le TAS : les raisons

Kamila Valieva a été autorisée à participer à l’épreuve de patinage artistique individuelle qui débute demain. Le jury du Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté les appels déposé par le CIO, l’Agence mondiale antidopage (AMA) et la fédération internationale de patinage artistique (ISU).

 

Mattieu Reeb, directeur général du TAS a rendu la décision du jury

Ces trois instances internationales voulaient savoir si la commission disciplinaire antidopage de Russie (RUSADA) avait eu raison de lever la suspension provisoire de Valieva dès mercredi, lui permettant de continuer à s’entraîner pour participer à l’épreuve individuelle.

 

La jeune patineuse, grande favorite de la compétition individuelle a été contrôlée positive à un médicament destiné à soigner l’angine de poitrine, lors d’une compétition à Saint Pétersbourg le 25 décembre dernier.

Une suspension lui aurait fait perdre ses médailles remportées aux Championnats d’Europe en janvier, ainsi que sa médaille d’or olympique par équipe de lundi dernier à Pékin 2022.

Le TAS trouve des circonstances atténuantes à l’athlète

Il se trouve que l’adolescente n’a que 15 ans et ne peut être considérée comme responsable de la prise de produits dopants. C’est ce qu’indique le Code mondial antidopage. Seul son entourage pourrait être tenu responsable.

C’est sans doute cet aspect qui a pesé lourd dans la décision du TAS. Le jury a estimé « qu’empêcher l’athlète de concourir aux Jeux Olympiques lui causerait un préjudice irréparable dans ces circonstances ».

 

La jeune fille a été vue en train de pleurer lors d’une séance d’entraînement avant l’épreuve individuelle féminine prévue mardi. Certains s’inquiètent de sa baisse de moral. Une enquête sur l’entourage de l’adolescente est envisagée non seulement par l’Agence mondiale antidopage, mais également par le Comité olympique de Russie (ROC).

 

Par ailleurs, le TAS a adressé des reproches au laboratoire de Stockholm qui avait réalisé les tests antidopage en décembre dernier et qui n’a fait connaitre le résultat que le 8 février.  Le porte-parole du TAS a considéré que « la notification tardive est extrêmement regrettable car elle affecte non seulement l’athlète mais aussi les organisateurs des Jeux Olympiques d’hiver ».

 

Pour sa défense le laboratoire de Stockholm a expliqué qu’une recrudescence des cas de covid-19 en Suède était responsable du retard.

Les réactions ne sont pas fait attendre

Valieva pourra donc participer à la compétition individuelle avec de bonnes chances de s’y imposer. Toutefois, la grace de « Miss Perfect » n’a pas été du goût de tout le monde.

 

Ainsi l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) estime que la RUSADA est responsable de la transmission retardée du test antidopage.

De son côté, la directrice générale du Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC) affirme que la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) marque « un autre chapitre du mépris systémique et omniprésent pour le sport propre par la Russie ».

 

Enfin le CIO s’est contenté de confirmer que la remise des médailles de l’épreuve par équipe n’aurait pas lieu pendant les Jeux, le temps que l’affaire soit jugée sur le fond.

 

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