La Session incite Bach à rempiler

Un mouvement visant à permettre à Thomas Bach de rester président du Comité international olympique (CIO) après la fin de son mandat actuel en 2025 a été lancé dès la première journée de la 141e session olympique. Le principal intéressé n’a pas dit non.

 

Décidément, il s’en passe des choses à la 141e session de Mumbai. Alors qu’on pensait qu’elle ne ferait qu’entériner les décisions de la commission exécutive, réunie deux jours auparavant, voilà qu’au contraire, le mouvement olympique est en pleine ébullition.

 

Il y a d’abord eu la mise à l’écart du Comité olympique russe (ROC) et l’absence répétée pour la cinquième fois des deux représentants russes du CIO au sein de l’organisation. L’autre information importante aura été le projet de créer des Jeux olympiques d’Esport. Voilà maintenant qu’un mouvement se dessine pour demander à l’actuel président du CIO, Thomas Bach, de rempiler pour quatre années supplémentaires au delà de son dernier mandat qui s’achève en 2025.

 

C’est son prédécesseur, Jacques Rogge qui avait choisi de limiter la présidence du CIO a un premier mandat de 8 ans et une éventuelle prolongation de 4 ans. Thomas Bach a été élu à la tête de l’organisation mondiale du sport en 2013, puis renouvelé en 2021, il devrait achever sa mission en 2025.

En cette période troublée politiquement, le membre Algérien du CIO, Mustapha Berraf, par ailleurs président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, a évoqué l’idée de permettre à Bach de poursuivre ses activités au delà de son mandat de 12 ans. Berraf affirme ne pas le faire en son nom, mais au nom de toute l’Afrique.

Une révision de la Charte olympique indispensable

Dans la foulée, deux autres membres de l’organisation, une Dominicaine et une Djiboutienne ont appuyé la demande.

Bach s’est montré très touché. « Tout d’abord, merci beaucoup pour vos aimables paroles de soutien, car je pense que ces paroles de soutien ne s’adressent pas seulement à moi, mais à nous tous » a déclaré Bach lors de la Session du CIO. « Ce qui nous a permis de surmonter les défis que nous avons rencontrés, c’est précisément cette unité, ce soutien que vous avez exprimé à l’époque sur de nombreux points. Nous ne pouvons être crédibles que si nous faisons appel à toutes ces forces de division dans le monde, si nous nous appelons à respecter l’unité du sport si nous sommes nous-mêmes unis ».

 

Si Bach n’a sans doute pas été surpris du propos, d’autres se sont montrés soucieux des procédures. C’est le cas du vice-président du CIO, l’Australien John Coates qui préside la commission juridique. Il a rappelé la règle. La proposition visant à amender la Charte olympique doit faire l’objet d’une demande écrite au moins 30 jours avant une session. Fermé le ban, elle ne sera pas discutée cette fois.

Bach semble sensible à la proposition

Quoiqu’il en soit, si Bach est autorisé à briguer un troisième mandat, elle pourrait contrarier trois autres membres éminents de l’organisation qui envisagent de se présenter pour lui succéder. Il y a là, le britannique Sebastian Coe, président de World Athletics, l’espagnol Juan Antonio Samaranch, fils de celui qui a dirigé le CIO entre 1980 et 2001, voire le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique.

Enfin n’oublions pas qu’il y a quelques mois encore, la représentante Zimbabwéenne du CIO, Kirsty Coventry, double championne olympique de natation apparaissait comme la première femme susceptible de diriger le sport mondial.

 

En attendant, Bach n’a pas dit non à la proposition d’un troisième mandat. Il s’est contenté lui aussi d’évoquer l’aspect juridique. « Vous savez aussi que je suis très fidèle à la Charte olympique », a déclaré Bach avant d’ajouter « Merci encore beaucoup, je suis très touchée par votre soutien et votre amitié ».

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