Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a qualifié de « détracteurs » ceux qui s’opposent au retour des athlètes russes et biélorusses sur la scène compétitive mondiale. Il a estimé qu’« ils ont tort ».

C’est un discours fort que le président du CIO, Thomas Bach a prononcé lors de l’Assemblée générale de l’Association des fédérations internationales olympiques d’été (ASOIF) qui se tenait cette semaine à Lausanne.

Lors de sa présentation, Bach a déclaré que l’autonomie du sport était « minée par certains gouvernements » sans les nommer. Selon le président du CIO, il existe des forces qui veulent « diviser le mouvement mondial » qu’il dirige.

Après cet avertissement, le président du CIO a salué les Fédérations Internationales (FI) qui ont réussi à organiser « avec succès » des tournois internationaux comprenant la participation de sportifs de Russie et de Biélorussie.

« Tout le monde sait que les problèmes politiques extrêmement complexes ne peuvent pas être résolus facilement, seuls les populistes prétendent avoir des solutions simples pour résoudre les problèmes les plus complexes du monde », a déclaré Bach dans l’un des passages les plus forts de son discours.

On rappelle que depuis février 2022, les athlètes russes et biélorusses ont été exclus de la communauté sportive internationale suite aux recommandations du CIO lui-même en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine pendant la trêve olympique.

Depuis, un grand nombre de championnats du monde, de coupes du monde et de tournois continentaux se sont déroulés sans les sportifs de ces deux pays.

Changement radical il y a 3 mois

Toutefois, il y a trois mois, le comité exécutif du CIO a souhaité que le retour des deux nations soit autorisé en tant que neutre, uniquement à titre individuel et à condition que les sportifs n’aient pas soutenu la guerre en Ukraine et qu’ils ne soient pas affiliés aux forces armées russes.

13 Fédérations Internationales de Sports Olympiques ont réadmis des athlètes russes et biélorusses dans leurs compétitions : c’est le cas du canoë, du cyclisme, de l’escrime, du golf, du judo, du pentathlon moderne, du tir, du tir à l’arc, du skateboard, du tennis de table, du taekwondo, du triathlon et de lutte.

En revanche l’athlétisme, le badminton, l’équitation, l’escalade sportive et le surf ont refusé d’assouplir leurs positions (en bleu les nouvelles disciplines olympiques).

Bach a rappelé que la position du CIO est une « approche intermédiaire ». Il rappelle que la Russie et la Biélorussie sont toujours interdites d’accueillir tout événement sportif international, tandis que leurs drapeaux et hymnes continuent d’être exclus. De plus, les exigences pour être considéré comme neutre sont assez claires.

Par ailleurs, le CIO n’a pas encore pris de décision définitive sur la participation des Russes et des Biélorusses aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Le président de l’Association des fédérations internationales olympiques d’été (ASOIF), Francesco Ricci Bitti (photo), a expliqué pourquoi : « À mon avis, il est clair que la décision finale sur Paris 2024 a été reportée par le CIO, dans l’espoir que quelque chose changera dans la situation politique » a déclaré Ricci Bitti.

« Nous espérons que dans les mois à venir ou sur une certaine période, la situation changera et que le CIO sera peut-être en bien meilleure position pour prendre une décision définitive sur les Jeux Olympiques de 2024 », a conclu Ricci Bitti.