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Un retour des russes fortement conditionné

Au terme de la première journée de la réunion de trois jours de la Commission exécutive du CIO, le président de l’organisation Thomas Bach, a déclaré que l’instance dirigeante délibérait toujours concernant l’inclusion de la Russie et de la Biélorussie aux Jeux olympiques et paralympiques de l’année prochaine.

 

Bach a estimé qu’il « n’était pas approprié » de proposer un calendrier pour une décision sur la question, considérant que le retour des russes aux Jeux olympiques de Paris 2024 n’était pas encore à l’ordre du jour.

Pour l’heure, il n’est question que d’un retour des sportifs russes dans le sport international.

 

Les athlètes autorisés devront le faire à titre individuel et sans le moindre symbole national, de manière totalement neutre. Il va de soi que tous ceux qui auront manifesté ouvertement leur solidarité avec la Russie et sa guerre en Ukraine ne seront pas autorisé à concourir.

 

Toutes les équipes russes et biélorusses ne pourront pas participer à ces compétitions internationales, dès lors qu’elles représentent une entité nationale.

 

Enfin le CIO recommande également l’interdiction des athlètes sous contrat avec l’armée russe ou biélorusse, ainsi qu’avec les agences de sécurité nationale.

Le CIO gagne du temps

Avec la décision d’aujourd’hui, on devine que le CIO joue la montre. Il attend de savoir comment vont réagir les états opposés au retour des sportifs russes et voir si les russes eux-mêmes accepteront ces conditions restrictives.

 

Ces conditions draconiennes risquent en effet de priver les athlètes russes et biélorusses de nombreuses médailles. A titre d’exemple, lors des derniers Jeux de Tokyo 2020, les russes ont remporté 71 médailles dont 21 dans des disciplines ou sports d’équipe. Près de la moitié des podiums ont été remporté par des sportifs membres de clubs appartenant à l’armée.

Réaction virulente en Russie

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction russe ne s’est pas fait attendre. Ainsi, le président du Comité olympique russe (ROC), Stanislav Pozdnyakov, (photo) le premier, a fustigé le Comité international olympique (CIO) pour ses dernières recommandations concernant le statut des athlètes russes et biélorusses dans le sport mondial.

 

« Nous pensons que ce critère jette les bases d’un conflit interne dans le sport russe. Il a pour objectif direct de diviser les communautés d’athlètes russes. La décision est une farce, les principes de base de la Charte olympique sont violés. Les paramètres annoncés sont absolument inacceptables. »

Néanmoins Pozdnyakov dit vouloir poursuivre les contacts avec les « collègues lausannois ».

 

S’agissant du principe de priver les équipes russes et biélorusses des épreuves et des sports collectifs, là encore, le président du ROC se lamente. « En ce qui concerne les disciplines par équipe, il y a une discrimination sur la base d’un passeport », a déclaré Pozdnyakov. « Cela rend impossible pour près de 30% des athlètes de concourir. »

Réaction Ukrainienne

De son côté, le gouvernement ukrainien a officiellement annoncé que les athlètes du pays ne participeront à aucune épreuve de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 où des Russes concourront.

La décision a été annoncée par Oleg Nemchinov, membre du Comité national olympique d’Ukraine (NOCU) qui a également averti que les fédérations nationales qui ignoreraient la décision seraient punies.

 

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