… Poutine entend recréer les Jeux de l’Amitié

Le président russe Vladimir Poutine a officiellement proposé à son gouvernement d’organiser les « Jeux mondiaux de l’amitié » peu après les JO de Paris 2024. Ces Jeux seraient les premiers Jeux du BRICS, impliquant l’association composée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud qui entretiennent des relations privilégiées.

 

C’est le premier ministre, Mikhail Mishustin qui sera chargé de prendre les dispositions appropriées pour mettre en oeuvre cette nouvelle compétition. Il dispose jusqu’au 1er juillet prochain pour y parvenir. La question pourrait être traitée lors du sommet des BRICS qui se tiendra à Johannesburg en août prochain. Poutine envisagerait d’y assister.

 

Ce projet de compétition n’est pas nouveau, il avait été évoquée dès le mois d’avril 2022 lorsque la Russie et la Biélorussie se sont retrouvée au ban du sport international. Avec le soutien de la Chine, autre membre éminent du BRICS, la Russie tente de créer un mouvement sportif international alternatif comme jadis elle l’avait fait avec les Spartakiades, lorsque l’ancienne URSS ne souhaitait pas participer aux Jeux olympiques.

 

Ajoutons qu’un événement multisports connu sous le nom de Jeux de l’Amitié (photos ci-dessus et ci-contre) a été organisé en Union soviétique avec huit de ses alliés du moment, en 1984.

 

Il s’agissait d’une alternative aux Jeux olympiques de Los Angeles 1984 en raison du boycott organisé par Moscou.

 

Jeux de l’Amitié et pas seulement

Début mai, Poutine a accusé les responsables des organisations sportives internationales de « nuire au Mouvement olympique international », ajoutant que le sport devait servir de pont entre les peuples et les pays « surtout lorsqu’il y a des conflits » avait-il ajouté.

 

C’est au ministre russe des Sports, Oleg Matytsin qu’est venue l’idée l’organiser ces Jeux de l’Amitié. C’est encore lui  qui a proposé en mars d’accueillir les premiers Jeux de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui comprend là encore la Chine, mais également l’Inde, le Pakistan et les républiques d’Asie centrale.

« Notre mission commune est de faire tout notre possible pour que les athlètes et les grandes compétitions internationales ne soient pas l’objet de jeux politiques », a déclaré Matytsin.

 

En mars, le Comité international olympique, qui n’a pas encore statué définitivement sur la possibilité pour les athlètes russes ou biélorusses de concourir à Paris 2024, a déclaré que les équipes et les athlètes qui soutiennent la guerre ou appartiennent à des clubs liés aux forces armées ou les forces de sécurité ne seraient pas éligibles pour y participer.

Selon Matytsin, dans ces circonstances, même si les athlètes russes sont autorisés à concourir en tant qu’individus « neutres », le « nombre maximum de participants du côté russe sera d’environ 180 athlètes ». Or, lors des Jeux de Londres 2012 avant le début de sa mise au ban du sport international, la Russie présentait 436 sportifs dans seulement 24 sports.

Les Jeux de Paris 2024 compteront 28 sports officiels et 4 disciplines additionnelles.

 

Après des discussions début mai entre Poutine et Matytsin, le site officiel du Kremlin a cité Matytsin disant : « Nous proposons d’intensifier la pratique de l’organisation de compétitions dans un format ouvert avec l’invitation des pays partenaires » (ceux du BRICS et de l’organisation de Shanghai).

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