La Russie passe à l’offensive
Le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin (photo ci-dessous) vient de déclarer que son pays travaillait sur de nouvelles compétitions sportives internationales avec des partenaires des BRICS.
L’idée n’est pas nouvelle, il en était question voici déjà plusieurs mois après l’exclusion des Russes du sport international. Dans un premier temps, les Russes s’étaient rapprochés des chinois, susceptibles de fournir une concurrence internationale aux athlètes russes.
Cette fois, l’affaire va beaucoup plus loin puisqu’il est question d’y associer de nombreuses autres nations, notamment celles qui font partie de l’organisation internationale BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud).
A ces pays pourraient s’ajouter des nations comme L’Algérie, l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Iran ou encore la Turquie, tentés de rejoindre l’organisation.
Selon Matytsin, le sport mondial ne peut espérer prospérer sans la participation russe. Voilà pourquoi, en plus des athlètes issus du BRICS, Matytsin a également sollicité les pays issus de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Les membres de l’OCS comprennent le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Pakistan.
« Ce n’est pas une alternative aux championnats du monde, mais de nouveaux formats » déclare modestement le ministre russe qui se garde bien de se couper définitivement du sport international.
Les risques encourus
En toile de fond, rien ne laisse entendre que ces pays s’engageront les yeux fermés dans cette nouvelle organisation du sport mondial. Eux aussi pourraient y laisser des plumes vis à vis du Comité International olympique (CIO) qui règne en maître sur le sport et les Fédérations internationales (FI).
Si toutefois, les russes ne parvenaient pas à leurs fins, ils risqueraient de voir leurs sportifs quitter la mère Russie. Déjà deux champions, opposés au conflit en Ukraine, les joueurs de tennis Andrey Rublev et Daria Kasatkina ont déserté le pays.
Pour Matytsyn, le risque est minime « Je n’ai pas peur qu’ils changent de nationalité, je ne vois aucune raison objective », a-t-il déclaré. « Les prix en argent ne sont pas une panacée pour tout, le système que nous avons dans le sport russe implique non seulement des prix en argent, mais aussi des garanties sociales, des possibilités d’entraînement, etc. Nous allons surmonter cette difficulté ».