VASQUE ou CHAUDRON OLYMPIQUE / Institution
Lors de la cérémonie d’ouverture, le dernier porteur de la torche court vers la vasque que les anglo-saxons appelle chaudron puis utilise la torche olympique qui lui a été transmise quelques centaines de mètres plus tôt pour enflammer le stade. Ce geste marque le début symbolique des Jeux. Il est capital dans le cérémonial olympique.
C’est ainsi que l’athlète en charge d’allumer cette vasque est généralement un sportif très méritant, un héros du sport local. C’est pour lui un grand honneur et généralement cet athlète jouit d’une très grande considération dans son pays.
Des champions, mais pas que…
Le premier champion a être ainsi honoré reste le Finlandais Paavo Nurmi qui est chargé d’allumer la vasque des Jeux d’Helsinki 1952. Il prend par la même occasion une revanche sur le mouvement olympique qui l’avait empêché de participer aux Jeux de Los Angeles 20 ans plus tôt pour faits de professionnalisme.
Mais il arrive également que le dernier porteur soit un presque inconnu. C’est le cas à Tokyo 1964 lorsque qu’un jeune homme du nom de Yoshinori Sakai (photo) allume la flamme. Lui représente un idéal olympique : la paix dans le monde. Sakai est né le jour où la bombe atomique tombait sur Hiroshima.
Quatre ans plus tard, autre symbole, celui de la parité, c’est une femme qui pour la première fois illumine le stade de Mexico 1968, Enriqueta Basilio.
Il est d’ailleurs à noter que ce geste avait déjà été accompli par une femme aux Jeux d’hiver de Cortina d’Ampezzo 1956 par la skieuse italienne, Giuliana Minuzzo.
DES FEMMES EN OR
Le portrait de 350 championnes qui ont fait l’histoire des Jeux olympiques, sublimé le geste sportif et fait avancer la condition féminine.
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Et puis, l’allumage de la flamme peut susciter un moment de grande émotion. C’est le cas du boxeur Mohammed Ali chargé d’allumer la vasque du stade d’Atlanta 1996 (vidéo ci-dessous). Atteint de la maladie de Parkinson, tremblant de tous ces membres, celui qui sera désigné trois ans plus tard, athlète du siècle, s’exécute dans un silence poignant.
Le chaudron, un concentré de technologie
Mais les célébrations les plus célèbres restent celle de Barcelone 1992 lorsqu’un archer paralympique, Antonio Rebello tire une flèche enflammée dans les airs qui sur son parcours allume la vasque du stade olympique.
Enfin personne n’a oublié le gymnaste chinois Li Ning suspendu à un filin, qui semble « voler » dans le Nid d’Oiseau de Pékin 2008 pour non seulement allumer la vasque mais déclencher un feu d’artifice impressionnant qui embrase tout le stade.
En une seconde, Li Ning venait d’effacer des mois de contestation considérant qu’on ne devait pas donner à la Chine, les Jeux olympiques car elle ne respecte pas les droits de l’homme sur son territoire.
Le chaudron et son piédestal font toujours l’objet d’un design unique. Ceux-ci sont également liés à la façon dont le chaudron est allumé lors de la cérémonie d’ouverture. Mais plus encore que son design, la vasque olympique est un concentré de technologie qui démontre le savoir-faire et la capacité d’imagination de ceux qui l’ont conçu, généralement des architectes-designers.
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