Persuadé qu’Allison Schmitt avait le potentiel pour aller très vite dans l’eau, son premier entraîneur l’incite à s’entraîner avec Bob Bowman et un certain Michael Phelps à l’Université du Michigan. Nous sommes en 2008 quelques mois avant les Jeux de Pékin. Elle intègre l’équipe nationale qui rentre de Chine avec une médaille de bronze en relais aux côtés de Nathalie Coughlin notamment.

Dès lors, Allison Schmitt ne quitte plus l’équipe. Elle rejoint Bowman et Phelps à Baltimore en 2011 et se prépare pour les Jeux de Londres 2012. Ils seront les plus réussis. Médaillée d’or sur 200 m nage libre, médaillée d’argent au 400 m, elle rafle encore deux autres pépites avec les relais américains. Ces médailles lui valent une notoriété à laquelle elle n’est pas habituée.

Elle tombe en dépression et doit faire une thérapie. Rien d’étonnant selon les psychologues du sport. Le régime et la puissance des entraînements et de leur compétition laissent un trou béant dans la vie des athlètes. Finalement elle retrouve Phelps et Bowman avant les Jeux de Rio 2016. Elle s’ouvre au champion qui vient de connaître lui aussi une terrible dépression. À l’arrivée, elle rentre de Rio avec deux nouvelles médailles en relais, une en or et l’autre en argent.

Désormais, Allison Schmitt veut aider et sensibiliser les jeunes aux problèmes de santé mentale dans le sport. Elle a créé une bourse au nom de sa cousine, April Bocian qui s’est suicidée en 2015. C’était une athlète et une proche confidente.