A 366 jours des Jeux de Paris 2024, comme c’est de tradition, les organisateurs des Jeux ont révélé le design de la torche olympique. Réalisé par Mathieu Lehanneur, elle symbolise tout à la fois les principes d’égalité voulus par les organisateur et les voyages en mer prévus pendant le relais de la flamme. Cette torche olympique ne sera produite qu’à 2000 exemplaires, loin des standards habituels où chaque porteur pouvait en faire l’acquisition.

L’objet est élégant, il mesure 70 centimètres et pèse 1,5 kilogramme. La conception est identique pour les torches olympiques et paralympiques.

C’est un principe voulu par les organisateurs, les deux célébrations olympiques et paralympiques doivent être sur un pied d’égalité. Par ailleurs, autre principe d’égalité voulu par le CIO cette fois, il doit y avoir à Paris autant de sportifs masculins que féminins.

C’est ainsi que l’idée de symétrie s’est imposée au designer Mathieu Lehanneur. Toutefois, la partie inférieure de la torche a été conçue comme un « relief de vague » en acier poli pour représenter à la fois les eaux de la Seine et les voyages océaniques effectués par la Flamme olympique pendant le Relais.

La torche est de couleur champagne, mais ce n’est pas une référence au célèbre vin français, ni à l’esprit de fête, mais plutôt au mélange de l’or, de l’argent et du bronze, les couleurs des médailles olympiques.

2000 torches pour 11.000 porteurs

Si depuis les Jeux de Los Angeles, il était devenu habituel de produire autant de torches que de porteurs, les organisateurs de Paris 2024 avaient prévenu que ce ne serait pas le cas cette fois.

On précise que lors des Jeux de Los Angeles 1984, les coureurs avaient été invités à acheter la torche au prix de 3000 dollars dans le cadre d’un programme « Youth Legacy Kilometer ». Il a permis de recueillir près de 11 millions de dollars, qui ont été reversés à des œuvres de bienfaisance.

Depuis, les organisateurs des Jeux procédaient de façon comparable. Les torches olympiques restent un must dans le cadre de la Mémorabilia, la collection d’objets olympiques.

Cette fois-ci, les organisateurs de Paris 2024 ont dû défendre leur décision de ne produire que 2 000 torches olympiques et paralympiques et de ne pas les offrir aux porteurs. « C’était une vraie discussion, un élément clé dont nous avons discuté pendant plusieurs mois », a révélé la directrice des célébrations de Paris 2024, Delphine Moulin.

« Nous savions que notre torche est un véritable aspect à proposer en héritage en tant qu’élément d’aspiration, mais en même temps, notre promesse à Paris 2024 est d’essayer d’être durable », a t-elle poursuivi.

Quel souvenir pour les porteurs ?

Au lieu d’une torche, Paris compte offrir un souvenir symbolique du relais à chaque participant en guise de souvenir. « Le symbole que nous allons offrir sera grand, cet élément sera l’héritage que nous allons offrir », a précisé Delphine Moulin, tout en ne disant pas de quoi il s’agira, chaque chose en son temps.

Quant aux 2000 torches produites, elles seront « offertes » à chaque ville et communauté qui accueille le relais et sans doute à quelques « personnalités » porteuses de la flamme.

Autre élément pris en compte pour ne pas réaliser autant de torches que de porteurs, le prix de l’objet. Le CIO demande à ce qu’une torche olympique ne coûte pas plus de 750 euros. Or, cette fois, le coût de production est supérieur à ce prix.

It will carry the Olympic Flame and then the Paralympic Flame across France 🇫🇷
It will light the cauldron that will mark the start of our Games ✨
It will share the values and spirit of #Paris2024

Discover the Torch of the Paris 2024 Games 🔥 pic.twitter.com/B4OZ4MweLv

— Paris 2024 (@Paris2024) July 25, 2023