La Suède, plus très loin de toucher au but
Le Comité Olympique Suédois (SOK) est sur le point de passer à l’étape suivante vers la candidature pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. L’étude de faisabilité autant que l’entrée en « dialogue permanent » avec le CIO confirme que les suédois ont de bonne chance de rafler la mise.
Les candidatures pour les Jeux d’hiver 2030 s’étant effondrées comme un château de carte, la candidature de dernière minute de la Suède a pris ces derniers mois une réelle importance, tant aux yeux du CIO que des suédois eux-mêmes.
Après le renoncement de Barcelone/Pyrénées en raison de désaccords politiques entre le Catalogne et l’Aragon, après que le gouvernement de Colombie-Britannique ait renoncé à aider Vancouver 2030, après la mise en retrait du projet favori de Sapporo à cause du scandale de corruption des Jeux de Tokyo 2020, il ne restait plus qu’une candidature viable, celle de Salt Lake City.
Seulement les Américains l’ont toujours dit, ils préféreraient une candidature en 2034 pour ne pas être en collision avec les Jeux de Los Angeles 2028.
Du coup, le CIO a commencé à étudier d’autres candidatures. Il y a eu, celle timide, de la France du sud, et plus récemment celle, plus construite de la Suisse, mais les deux restent embryonnaires.
Du coup, la candidature du Comité olympique suédois (SOK) prend toute son importance.
Enthousiasme à tous les étages
Les suédois ont a lancé l’étude en février pour déterminer si le pays avait la capacité et le soutien public pour accueillir l’événement.
Le groupe en charge de l’étude a proposé au comité directeur du SOK de passer à la deuxième étape qui consiste en un « dialogue permanent » avec le Comité international olympique (CIO).
« Notre étude préliminaire montre que la Suède a l’opportunité, le savoir-faire et la volonté d’organiser les Jeux d’hiver en 2030 », a déclaré le président du SOK, Hans von Uthmann (photo).
« J’ai informé le CIO que la Suède souhaitait passer à la deuxième étape du processus et le CIO nous a accueillis dans la phase suivante, qui est le dialogue continu. »
L’étude propose que les sports soient catégorisés et tous localisés dans certains pôles. C’est ainsi que les sports de glace auraient lieu à Stockholm, les épreuves nordiques à Falun, tandis que les sports de neige auraient lieu à Åre et Östersund. Des sites, tous rompus à l’accueil de grandes compétitions internationales.
Les suédois ne disposant pas d’une piste de bobsleigh, de luge et de skeleton aux normes olympiques, elle ferait affaire avec son voisin letton qui possède d’un tel équipement à Sigulda.
On le voit, les suédois associés aux lettons disposent de toutes les arènes existantes. Ils sont donc de nature à non seulement organiser des jeux qui ne pas coûte pas cher, mais aussi respecter l’environnement.
Un élément clé de la vision du SOK pour 2030 est d’organiser les Jeux les plus durables de l’histoire « en établissant une nouvelle norme pour l’avenir en termes d’écologie, d’aspects sociaux et d’économie ».
L’étude a affirmé que l’accueil en Suède pourrait réduire les émissions de CO2 de 80 à 90 % par rapport aux taux moyens des éditions précédentes.
Plus de sept Suédois interrogés sur 10 estiment que la Suède pourrait accueillir des Jeux durables, démocratiques et rentables.
Dernier round avant la victoire ?
Désormais, la deuxième phase devrait durer environ jusqu’en novembre avant la dernière étape du « dialogue ciblé » avec le CIO.
L’hôte sera ensuite annoncé au plus tard lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 en juillet prochain.
La Suède a remporté 24 médailles d’or aux Jeux olympiques d’hiver depuis sa participation à l’édition inaugurale en 1924, ce qui en fait la septième nation la plus titrée de l’histoire des Jeux.
Elle n’avait jamais réussi à obtenir les Jeux d’hiver en dépit de nombreuses candidatures. Sa dernière déception remonte à 2019. Opposée à Milan – Cortina pour 2026, elle avait vu la candidature italienne les devancer.