Un conseil d’administration sous tension

Le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 a rendez-vous avec son conseil d’administration demain. Habituellement, cet exercice est confortable, pourtant cette fois, juste avant les vacances, des contestations pointent ici et là.  Certains membres du conseil d’administration vont faire entendre leur petite musique, elle serait grinçante.

 

Lors de cet exercice, plusieurs points sont à l’ordre du jour et quelques uns semblent épineux. Ainsi, il va falloir valider les comptes 2021 et évoquer le budget révisé à la hausse à hauteur de 7,7 milliards d’euros.

 

Autre point, le COJOP devra confirmer les lieux de cérémonies pour les Jeux olympiques (la Seine) et les paralympiques (la Place de la Concorde) sans échapper à devoir rassurer sur les questions de sécurité notamment après les incidents du Stade de France.

 

Il s’agira également de faire le point sur l’avancement des travaux olympiques dont quelques sites sont en retard sur le calendrier. Les travaux du centre des médias viennent juste de commencer.

Des sites non encore validés

Le site du tournoi préliminaire de basket n’est toujours pas validé (voir ci-dessous). Le site du tir sportif en Seine-Saint Denis dont on n’avait pas mesuré qu’il était trop pollué pour accueillir des épreuves olympiques devra déménager en catastrophe dans l’Indre, à 270 km de Paris.

L’état met la pression sur le COJOP et fait savoir qu’il n’acceptera plus d’arbitrage de sites après 2022.

 

Si les élus du département de la Seine-Saint Denis s’accommodent de ces changements (ils perdent des épreuves olympiques, mais vont récupérer des épreuves paralympiques), d’autres membres du conseil d’administration de Paris 2024 sont moins tendres avec le COJOP. Dans le Journal du Dimanche (JDD) le vice-président de la région Ile-de-France, Patrick Karam déclare «  Nous avançons dans le brouillard, le manque de préparation est patent ».

 

Le jugement est sévère. Tony Estanguet s’est défendu toujours dans les colonnes du JDD « le comité d’organisation a dépensé 11 % de son budget à la fin de l’exercice 2021, en ayant sécurisé dans le même temps 66 % des recettes ».

Pour montrer leur volonté d’être à la hauteur, les organisateurs rappellent qu’ils seront en capacité de rassembler 80% des recettes de sponsoring d’ici la fin de l’année après que de grands groupes aient rejoint l’aventure en 2022. Sanofi et Carrefour sont venus s’ajouter au Groupe BPCE, EDF et Orange comme partenaire premium. L’arrivée du groupe LVMH semble imminente.

 

Bref, ce prochain conseil d’administration pourrait être agité en interne, mais nul doute qu’à la sortie, Tony Estanguet saura trouver les mots pour dire que dans une mer agitée, l’équipage mène le bateau à bon port.

 

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