Athlètes transgenres, le CIO définit le cadre

Le Comité international olympique (CIO) a révélé un cadre pour les athlètes transgenres et les différences de développement sexuel (DSD) qui doit être utilisé comme ligne directrice pour les fédérations internationales (FI). Ce projet sera mis en œuvre après les Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022.

 

Dans sa présentation, le CIO a reconnu que la situation était un « débat hautement politisé et conflictuel » et qu’il n’y avait « aucun consensus scientifique sur la façon dont la testostérone affecte la performance dans le sport ». Selon un responsable du CIO toutefois, « l’avantage est différent selon les sports ».

 

C’est ainsi qu’après 3 ans de discussion, plus de 60 réunions sur le sujet et l’intervention de plus de 250 athlètes, le CIO a tranché. Ce sont les Fédérations internationales (FI) qui détermineront sport par sport, ce qu’est un athlète transgenre ou pas. Toutefois, l’organisation internationale ne s’en lave pas les mains pour autant, elle a définit un cadre.

10 principes de base

Dans le cadre définit par le CIO, 10 principes de base ont été retenus. Ils permettront une flexibilité aux FI, leur donnant un espace pour concevoir des critères d’éligibilité qui fonctionnent pour le sport et dans le bon contexte.

 

Parmi ces principes, retenons les principaux comme l’inclusion et la non-discrimination. Il est souligné l’autorisation de la participation des athlètes transgenres et de différences de développement sexuel (DSD). Toutefois en terme d’équité, il est admis la nécessité de mettre fin aux avantages injustes.

En clair pour le CIO, « Il doit être du ressort de chaque fédération internationale de déterminer comment un athlète peut être avantagé de manière disproportionnée par rapport à ses pairs, en tenant compte de la nature de chaque sport » .

 

Parmi les autres principes, retenons l’absence de présomption d’avantage, la primauté de la santé, la confidentialité et ainsi que l’examen périodique de la situation transgenre. Sur ce dernier point, le CIO précise que le principe d’examen périodique, promulgue un changement de politique avec des preuves nouvelles et améliorées sur le sujet. Pour le CIO, le sujet est loin d’être définitivement fermé : « C’est un sujet en constante évolution ».

Des webinaires seront mis à la disposition des athlètes et des Fédérations Internationales (FI) pour se familiariser avec le nouveau cadre.

Un changement notable

Une chose est sûre, le cadre définit s’éloigne de la Déclaration de consensus de 2015, qui avait une approche « taille unique » de la participation des athlètes transgenres. A l’époque, seul le niveau de testostérone était pris en compte. Deux athlètes en avaient été victimes, les privant des Jeux de Tokyo 2020 : la Namibienne Christine M’Boma et la Sud-africaine Caster Semenya (photo).

 

On rappelle que le CIO a introduit pour la première fois l’éligibilité des personnes transgenres en 2003, mais depuis cette époque seule une baisse de la testostérone et des opérations de changement de sexe avaient été admises.

Lors des Jeux de Tokyo 2020, l’haltérophile transgenre Néo-Zélandaise Laurel Hubbart (photo ci-dessus) avait pour la première fois été autorisée à participer aux Jeux olympiques.

 

Après l’annonce de ces changements, Human Rights Watch a fait l’éloge du nouveau cadre du Comité international olympique (CIO) pour les athlètes transgenres et DSD. L’organisation non gouvernementale les qualifient de « pas important vers la protection de la dignité de toutes les femmes athlètes ».

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