SEMENYA Caster (1991) Afrique du Sud / Athlétisme 🟡2

Il n’y a pas une course gagnée par Caster Semenya qui ne suscite, la polémique. Après sa victoire aux Championnats du monde de Berlin en 2009, des questions ont été soulevées au sujet de son sexe. Ainsi l’IAAF lui a demandé de passer un test de vérification pour savoir si elle était une femme ou non.

D’éminents politiciens et militants sud-africains ont qualifié la controverse de raciste, ainsi que d’atteinte à la vie privée et aux droits de l’homme.

 

Les résultats du test n’ont jamais été publiés officiellement, mais certains résultats ont été divulgués dans la presse et sont largement discutés. Ils donnent lieu à des allégations selon lesquelles Semenya aurait un trait intersexuel. Le fait est que la sud-Africaine à une apparence masculine.

Une femme pour la Fédération Internationale d’athlétisme

Toutefois la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) a confirmé qu’elle pouvait continuer à courir dans les épreuves féminines. Depuis, le palmarès de la jeune femme a considérablement augmenté.

De nouveau championne du monde en 2011 et 2017 sur 800 m, elle s’impose aux Jeux de Londres 2012 et à ceux de Rio 2016.

 

Pourtant à Londres, Semenya ne s’était pas imposée d’emblée. C’est la russe Mariya Savinova qui a était sacré championne olympique du 800 m devant Semenya. La Russe qui avait pris l’habitude de se moquer du physique de son adversaire a été confondue pour dopage aux hormones de croissance et a dû rendre sa médaille d’or. Semenya l’a récupérée.

Les nouvelles règles

Malgré tout, la polémique n’a jamais cessé d’enfler. En avril 2018, World Athletics a annoncé de nouvelles règles obligeant les athlètes hyperandrogènes à prendre des médicaments, voire subir une opération pour abaisser leur taux de testostérone. Comme seules les athlètes participant aux compétitions sur 400, 800 et 1500 m sont concernées par la modification du règlement, beaucoup ont pensé que le réglement était conçu spécifiquement pour cibler Semenya. Selon elle, il n’a jamais été démontré qu’un fort taux de testostérone permettait de disposer d’un avantage en course. Les experts pencheraient pour le contraire.

 

L’athlète bénéficie d’un très fort soutien dans son pays. Ce qui lui fait dire : « Dieu m’a fait tel que je suis et je m’accepte moi-même ».

Après des mois de bataille judiciaire, privée des Jeux de Tokyo 2020, Semenya a fini par obtenir gain de cause devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Une victoire sans effet sur sa carrière athlétique puisque World Athletics exige toujours un taux de testostérone conforme à sa réglementation.

 

Quoiqu’il en soit, Semenya reste aux yeux de tous comme une femme. Elle n’est pas concernée par l’évolution des règles du CIO s’agissant des athlètes transgenres voire du transidentitaires.

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