ZATOPEK Emil (1922-2000) Tchécoslovaquie / République Tchèque / Athlétisme 🟡4 ⚪️1

C’est l’un des plus célèbres champions d’athlétisme de tous les temps. Son nom à lui seul évoque les premiers grands champions de l’ère moderne. Il est presque devenu un nom commun dans les années 1950.

Surnommé « la locomotive humaine » parce qu’en course, il mène des trains d’enfer, Zatopek restera à tout jamais l’un des sportifs les plus populaires de tous les temps.

 

Plusieurs fois couronné entre 1948 et 1956 sur le grand fond, il est triple champion olympique à Helsinki 1952 sur 5000, 10.000 m et sur le marathon. Il marque les esprits car personne jusque-là n’a réalisé un tel exploit. Il est alors au fait de sa gloire.

 

Zatopek a commencé sa carrière olympique à Londres 1948 avec un titre sur 10.000 m et une médaille d’argent au 5000.

 

Il ne trouve son maître qu’à Melbourne 1956, lorsqu’il espère remporter le marathon et une cinquième médaille d’or, mais il est battu par le Français Alain Mimoun, qu’il avait souvent dominé jusque-là et qui le considérait comme « un frère ». D’ailleurs, parlant neuf langues, Zatopek entretenait d’excellentes relations avec la plupart de ses adversaires.

 

Pendant cette période, Zatopek battra de très nombreux records du monde. Il sera détenteur de huit records en même temps. Bourreau de travail, travaillant le jour et étudiant la nuit, il met la même énergie à l’entraînement en parcourant régulièrement plus de 30 km par séance. Des séances qu’il court en « fractionné » avec des 400 m à allure rapide et des 200 m où il récupère.

Les années noires

Devenu colonel de l’armée tchèque, il en est exclu après avoir protesté contre l’intervention de l’URSS en 1968 dans les rues de Prague.

Auparavant, lors des Jeux de Mexico 1968 où il est invité, on lui propose un poste d’entraîneur en Suède qu’il refuse alors qu’il sait que des sanctions vont être prises contre lui et son épouse. Son exclusion durera jusqu’en 1975. Il est condamné à des travaux manuels. Il travaille dans une mine d’uranium, puis devient éboueur. Enfin, il est admis dans une administration du Ministère des sports.

 

Après la révolution de velours, il est enfin réhabilité et coule une retraite paisible passé aux côtés de son épouse Dana Zatopkova. Il s’est éteint en 2000 après les Jeux de Sydney, victime d’une hémorragie cérébrale.

 

Il a été tout naturellement l’un des tous premiers athlètes à entrer au Temple de la renommée de l’athlétisme mondial.

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