Fils de Daniel Rudisha (1945-2019) vice-champion olympique du 400 m aux Jeux de Mexico 1968, le jeune athlète kényan appartient au groupe ethnique Masaï. C’est un spécialiste du 800 m.

Dans sa jeunesse, celui qui a façonné le coureur, c’est un missionnaire irlandais, Colm O’Connell installé au Kénya dans les soixante-dix et qui, depuis, a entraîné les plus grands athlètes du pays. Le personnage se contentent d’ailleurs de les regarder à la télé car il ne se déplace jamais sur les grands événements.

C’est pourtant sous sa coupe que Rudisha est devenu double champion olympique à Londres 2012 et Rio 2016, égalant ainsi la performance du néo-zélandais Peter Snell.

Il est aussi l’auteur de six des dix meilleures performances de tous les temps sur cette distance. Il remporte par ailleurs deux titres de champion du monde, en 2011 à Daegu et en 2015 à Pékin. La force de Rudisha c’est sa capacité d’accélération. Il court le 800 m comme s’il s’agissait d’un sprint. Ces adversaires tentent de résister puis finissent par céder.

Depuis, le champion kényan a accumulé les blessures qui l’ont tenu loin des stades. Une fracture de la cheville en 2020 lui sera fatale et il ne peut pas disputer les Jeux de Tokyo 2020, même retardé, où il espérait remporter un troisième titre consécutif. Le champion estime néanmoins que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné.