Si de nombreux clubs de course pied porte aujourd’hui le nom de «Spiridon» c’est en hommage au titre olympique obtenu par Louys lors du premier marathon de l’ère moderne à Athènes 1896.

Lors de cette première compétition du marathon, la Grèce est fortement représentée. Les concurrents grecs sont au nombre de 230 sur les 313 participants. Si Louys s’est avéré être le meilleur, son titre est obtenu à la faveur de l’interdiction de participer du champion italien Carlo Airoldi, qui était considéré comme professionnel, ce qu’il n’était pas.

Sa victoire toutefois ne souffre d’aucune autre contestation, il s’impose avec plus de 7 minutes d’avance sur son poursuivant.

Ce titre lui vaut d’entrer au Panthéon populaire de Grèce qui manque singulièrement de sportifs.Elle lui vaut surtout de faire la Une de tous les journaux grecs. Il devient célèbre du jour au lendemain dans le pays.

Après sa victoire, ce berger aurait dû prendre pour épouse la fille de Georges Averoff qui avait financé la restauration du stade. Il n’en a rien été et Louys et presque redevenu un anonyme.

Il refuse tous les cadeaux qu’on voudrait lui offrir à l’exception d’un cheval et une petite charrette. Ces présents lui permettent de remplacer ses vieilles mules qui servent à acheminer les tonneaux d’eau potable jusqu’à son village.

Même si l’homme a été presque oublié, son nom est resté célèbre en Grèce où l’expression « Egine Louis » signifie « courir vite ».

Spiridon Louys fera une courte réapparition en 1936. Il est désigné comme porte-drapeau de la sélection grecque et chargé d’offrir au chancelier Hitler, un rameau d’olivier venu d’Olympie.