L’athlétisme russe réintégré, pas les athlètes
Le conseil de World Athletics, l’organe de décision de l’instance qui se tient jusqu’à jeudi à Monaco va vraisemblablement lever l’interdiction dont fait l’objet la Fédération russe d’athlétisme depuis 2015 et les affaires de dopage. En revanche, les athlètes russes resteront à la maison en raison du conflit en Ukraine.
A la différence de Thomas Bach qui souhaite « explorer une voie » au retour des sportifs russes au sein des compétitions internationales, le président de World Athletics, Sebastian Coe s’oppose lui à ce retour tant que le conflit en Ukraine est toujours en cours.
Néanmoins, Coe et son conseil vont autoriser la fédération russe d’athlétisme, interdite depuis 2015, a réintégrer l’athlétisme mondial. Cette interdiction depuis 8 ans fait suite à un rapport accablant de l’Agence mondiale antidopage qui avait identifié « une culture du dopage profondément enracinée ».
Il semble que cette fois, la puissante fédération russe puisse revenir après avoir dû répondre à une série de conditions strictes, notamment l’établissement d’une culture de tolérance zéro et d’une structure antidopage efficace.
Depuis 8 ans, seule une poignée d’athlètes russes peuvent participer à des compétitions internationales comme les Jeux de Tokyo 2020 et sous ces stricts protocoles.
Mais depuis les conditions ont changées. Si la levée des sanctions sur la Fédération semble acquise, tous les athlètes russes et biélorusses sont désormais interdits de compétition depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022. A moins de 500 jours des Jeux de Paris 2024, cette interdiction pose question. Si elle ne ferme pas totalement la porte aux prochains Jeux, elle réduit leurs chances de décrocher un billet car nombre de qualifications ont déjà commencées.
Durcissement des règles pour les athlètes transgenres
L’autre sujet évoqué par le conseil de World athletics concerne les règles sur la participation des athlètes transgenres aux compétitions féminines.
Après que le CIO ait défini un cadre, chaque Fédération internationale peut désormais appliquer ses propres règles.
A la différence de la Fédération internationale de natation qui a interdit aux athlètes transgenres de participer aux compétitions féminines d’élite, l’organisme mondial d’athlétisme a déclaré que son « option préférée » était de resserrer les règles d’éligibilité. Il souhaite pour cela utiliser les limites de la testostérone comme facteur déterminant.
C’est ainsi que l’athlétisme entend modifier la réglementation couvrant à la fois les athlètes transgenres et ceux classés DSD, c’est-à-dire ayant des « différences de développement sexuel ». Cela concerne principalement l’athlète Caster Semenya, double championne olympique du 800 m (photo).
Selon les propositions de World Athletics, afin de concourir dans la catégorie féminine, les athlètes transgenres et DSD verront les règles se durcir. Elles devront réduire leur quantité de testostérone sanguine de cinq nanomoles par litre et rester en dessous de ce niveau pendant deux ans plutôt qu’un seul, comme c’est le cas actuellement.
On n’est pas prêt de revoir l’athlète sud-africaine sur les stades.
Volontaires à Paris 2024
Il est désormais possible de candidater pour faire partie des 45.000 volontaires nécessaires à l’organisation des jeux de Paris 2024.
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