Paris 2024 s’est engagé à organiser les Jeux olympiques et les Jeux Paralympiques et à en faire les plus responsables jamais organisés. En conséquence, la seconde vie des ressources de l’événement est essentielle pour atteindre ces objectifs.

Dans le cadre de la candidature de Paris 2024, l’engagement pris était d’être respectueux de l’environnement comme le CIO y veille jalousement. Neuf ans plus tard, on peut dire que Paris 2024 a largement atteint cet objectif. En marge de l’héritage matériel (nouveaux stades, nouveaux quartiers) et immatériel (faire de la France une nation sportive) laissé par les Jeux, le comité Paris 2024 s’est engagé à donner une seconde vie aux équipements sportifs ayant servi pour les Jeux. Le COJOP avait la responsabilité de construire des sites provisoires qui ne serviraient t qu’une seule fois et d’en recycler l’usage, une fois la compétition terminée. Rien ne finira à la poubelle.

Les Jeux ont sollicité environ 1,2 million d’équipements sportifs, dont 75 % ont été loués dans le cadre de la stratégie d’économie circulaire. Les 25 % restants, achetés avec le soutien de l’Agence nationale du sport (ANS), seront donnés aux fédérations sportives françaises au profit des sportifs de tous niveaux.

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Le mouvement sportif et la Seine-Saint Denis seront privilégiés

90 % des six millions d’actifs physiques (physical assets) utilisés pour les Jeux seront récupérés pour être réutilisés par les fournisseurs et partenaires. Un actif physique est un élément tangible ayant une valeur économique, qui peut être vu, touché et, dans la plupart des cas, quantifié.

Par exemple, Lyreco, fournisseur officiel, a lancé une nouvelle gamme de mobilier d’occasion. Les 10 % restants, gérés directement par le Comité d’organisation, bénéficieront également d’une seconde vie. Des organismes tels que la Ville de Paris et le Mouvement Emmaüs s’engagent par ailleurs à redistribuer les équipements à des associations venant en aide aux personnes fragilisées. Les Comités nationaux olympiques et paralympiques feront également don de produits et d’équipements à des associations caritatives.

Les Fédérations nationales, en collaboration avec l’ANS, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif français (CPSF), ont identifié les organisations qui recevront les équipements donnés.Cette initiative vise à élargir l’accès à l’activité physique, notamment dans les territoires aux infrastructures sportives limitées, comme la Seine-Saint-Denis, un département français de 236 km² en Île-de-France qui abrite près de 1,4 million d’habitants et qui est considéré comme l’un des plus pauvres du territoire national.

Des dons et des ventes aux enchères

Parmi les principales fédérations qui bénéficieront des dons, citons la Fédération française de volley-ball (FFVB). Elle recevra des ballons, des filets, des poteaux et des revêtements de sol pour ses centres dans toute la France. La Fédération française de badminton (FFBaD) bénéficiera d’équipements pour les disciplines olympiques et paralympiques, notamment en Pays de la Loire. La Fédération Française de Taekwondo (FFTDA) distribuera le matériel à différents clubs de la région parisienne.

Le sable utilisé pour le stade provisoire de beach volley près de la tour Eiffel pour Paris 2024 sera réutilisé pour de nouveaux terrains en Seine-Saint-Denis et à Taverny. L’espace Skateboard Street sera relocalisé en Seine-Saint-Denis après les Jeux. Les bassins temporaires de la natation olympique de la Défense Arena seront également réutilisés sur plusieurs sites de Seine-Saint-Denis.

Pour le reste du matériel, dont certains sont encore utilisés pour les Jeux Paralympiques, des ventes aux enchères et des brocantes seront organisées dès aujourd’hui, permettant aux collectionneurs et au grand public de se les procurer.

Après les Jeux Paralympiques, des ventes aux enchères seront organisées dans toute la France pour vendre des souvenirs et des objets utilisés pendant les Jeux, tels que des uniformes, des coupes, des drapeaux et des décorations, offrant aux fans une occasion unique d’acquérir un morceau d’histoire olympique à des prix abordables.