Commission exécutive : silence et fracas

La commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a ouvert son avant dernière réunion de l’année à Lausanne avec une minute de silence. Il s’agissait de rendre hommage aux victimes du massacre de Munich en 1972.

Mais cette minute de silence a également honoré la mémoire de Patrick Chamunda, membre zambien du CIO et Ottavio Cinquanta, membre italien de l’organisation, tous deux décédés ces dernières semaines.

Après le silence, les sanctions

Si cette réunion a commencé avec ces hommages, la suite fut autrement plus musclée. Ainsi, le CIO avait hier le Comité national olympique indien dans le collimateur.

 

Des problèmes de gouvernance affectent l’Association olympique indienne (AIO) qui n’a toujours pas tenue son assemblée générale, prévue pourtant fin 2021.

Son président Narinder Batra (photo) a été sommé courant juillet dernier par la Haute Cour de Delhi de cesser d’agir en tant que président de l’association indienne olympique (IOA).

Depuis, l’Association navigue à vue et semble dans l’incapacité d’organiser des élections. Deux personnalités revendiquent l’intérim et sont incapables de s’entendre.

 

La commission exécutive du CIO a adressé à l’AIO ce qu’elle considère comme un « dernier avertissement ». Le CIO averti l’Inde que sa « suspension immédiate » serait envisagée lors de la prochaine commission exécutive en décembre si les problèmes de gouvernance ne sont pas résolus. Si c’était le cas, l’Inde ne pourrait pas participer aux Jeux olympiques de la jeunesse de Gangwon 2024 ou aux Jeux de Paris 2024 sous ses propres couleurs.

 

Mais il y a plus épineux encore, la prochaine session du CIO qui devait se dérouler en mai prochain à Mumbai afin de désigner la ville organisatrice des Jeux d’hiver de 2030 est repoussée en septembre ou octobre 2023.

Finalement, ce contretemps arrange les trois villes candidates : Sapporo confronté au scandale de corruption de Tokyo 2020, Vancouver qui hésite encore à aller au bout du projet et Salt Lake City qui balance toujours entre une offre pour 2030 ou 2034.

La boxe de nouveau « au tapis »

Autre mauvais élève dans le viseur du CIO, l’Association internationale de Boxe (IBA) qui reste interdite d’organiser les compétitions olympiques. C’est le Comité international olympique (CIO) qui, comme à Tokyo 2020, organisera la compétition de Paris 2024.

 

Un nouveau système de qualification a été mis en place « moins complexe » que celui précédemment approuvé selon Kit McConnell (photo), le directeur des sports du CIO.

Les boxeurs se qualifieront lors d’événements multisports continentaux l’année prochaine lors des Jeux panaméricains, les Jeux européens, les Jeux du Pacifique et les Jeux asiatiques. Des pourparlers sont en cours pour faire des Jeux Africains d’Accra 2023 une épreuve de qualification.

 

En toile de fond, le conflit de gouvernance à la tête de l’IBA. Cette fédération a élu le Russe Kremlev à sa tête, un proche de Poutine et de l’entreprise russe Gazprom. Son adversaire néerlandais, Van der Vorst, empêché de se présenter a obtenu de nouvelles élections à l’automne de la part du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Là encore le conflit au sein de cette fédération nuit aux réformes nécessaires notamment en matière d’arbitrage et d’indépendance financière.

 

Pour l’heure, la boxe n’est toujours pas autorisée à rester une discipline olympique lors des jeux de Los Angeles 2028.

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