ZELEZNY Jan (1966) République Tchèque / Athlétisme 🟡3 ⚪️1

Ce lanceur de javelot tchèque apprend le matin même du concours à Barcelone 1992 que son record du monde établit quelques semaines plus tôt à Oslo n’est pas homologué. Son javelot, estiment les juges, n’a pas suffisamment vibré. Cet échec le motive et l’après-midi, Jan Zelezny remporte le concours olympique avec un jet à près de 90 m.

Ce n’est pas le record du monde mais la médaille d’or est au bout, malgré tout. Seulement médaillé d’argent à Séoul 1988, Zelezny tient enfin la récompense qui fait de lui le meilleur lanceur de javelot de tous les temps.

 

En dépit de cette victoire, des problèmes de dos l’obligent un temps à renoncer à l’athlétisme.

Un triplé olympique de légende

Mais c’est sans compter sur sa farouche volonté. Remis sur pied, il enlève une nouvelle médaille d’or à Atlanta 1996, quatre ans plus tard en lançant son engin à près de 90 m ce qui est encore loin de son fabuleux record du monde établi quelques semaines plus tôt à 98,48 m. Entre temps, il remporte deux titres mondiaux en 1993 et 1995.

 

Mais il était dit que Jan Zelezny n’en avait pas fini de son histoire d’amour avec les Jeux olympiques. De nouveau en lice à Sydney 2000, il remporte sa troisième médaille d’or consécutive et entre définitivement dans la légende, celle des athlètes d’exception. Il redevient champion du monde l’année suivante.

 

Les Jeux d’Athènes seront de trop, mal préparé, il termine neuvième du concours olympique. Il met un terme à sa carrière en septembre 2006 et devient un temps membre de la Commission des athlètes du Comité international Olympique (CIO)

Une technique exceptionnelle

Le secret du succès de Zelezny ne réside pas dans une force brute, il ne tient qu’en un mot : la technique. Contrairement aux autres lancers, le javelot ne demande pas d’être grand ou musclé. Il demande une technique afin de faire jaillir le javelot de la main du lanceur afin de l’amener le plus haut possible pour qu’il retombe le plus loin possible.

Zelezny avait cette particularité. Des spécialistes l’ont décrypté sur Youtube (voir ci-dessous).

Ils racontent comment dans la phase finale de la course, après avoir planté son pied gauche fermement sur le sol devant lui, le triple médaillé d’or olympique freine de tout son être, cambre le dos pour qu’il prenne la forme d’un arc. C’est cette gestuelle qui lui permet de rester recordman du monde depuis presque 30 ans.

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