La nouvelle réunion pour fixer le plafond de spectateurs aux Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo va se tenir aujourd’hui à Tokyo. Elle va décider du nombre de spectateurs autorisés dans les enceintes olympiques. La décision d’autoriser 10.000 spectateurs par site, prise il y a un mois, va voler en éclat. Il ne serait plus question que de 5000 spectateurs maximum et de la moitié des événements à huis clos, voire pire que tout, le huis clos total pendant toute la durée des Jeux.

Les organisateurs des Jeux (COJO), le Comité international olympique (CIO), le Comité international paralympique (IPC) mais également le gouvernement japonais et le gouvernement métropolitain de Tokyo vont se réunir dans la journée.
La rencontre devrait avoir lieu après l’arrivée de Thomas Bach au Japon. Elle se tiendra à distance, puisque le président du CIO est consigné trois jours à son hôtel afin de respecter le protocole auquel sont soumis tous les étrangers qui entrent au Japon.

Cette réunion est cruciale car elle intervient 15 jours avant l’ouverture des Jeux. Elle pourrait décider qu’une grande partie des Jeux olympiques se tienne dans des stades et des salles vides. Cette option, les organisateurs l’avait envisagée lorsqu’ils avaient décidé que les Jeux ne pourraient pas accueillir plus de 10.000 spectateurs par site, ils pensaient sans doute, n’avoir jamais à la mettre en œuvre.

Quel type d’état d’urgence ?

Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement japonais va décider aujourd’hui du maintien du quasi-état d’urgence qui devait prendre fin dimanche soir.

Il pourrait même décider de déclarer un nouvel état d’urgence auquel cas les Jeux se dérouleraient à huis-clos.

Cette nouvelle période de restriction pourrait durer jusqu’au 22 août prochain, bien au delà des Jeux qui s’achèveront le 8 août.

Dans le cas de figure du maintien du quasi-état d’urgence, la jauge de 5000 spectateurs maximum serait de rigueur. L’autre contrainte obligerait les japonais à rentrer chez eux avant 21 heures. C’est ainsi que 40% des épreuves pourraient se dérouler à huis clos, notamment tous les événements d’athlétisme en soirée.

Cérémonie d’ouverture entre V.I.P

La cérémonie d’ouverture serait bien évidemment concernée par la mesure. Les organisateurs envisageaient il y a peu, près de 20.000 places assises dans le Stade National, spectateurs et officiels. Il n’est plus question que de 5000 personnes maximum.

Selon le Asahi Shimbun des personnalités telles que les dignitaires étrangers, des diplomates, des membres du Comité international olympique (CIO) et des sponsors olympiques pourraient seuls assister à la cérémonie d’ouverture.

On avait dit que ces Jeux ressembleraient à aucun autre. Au delà des exploits sur le stade que sauront capter les caméras de télévision, les Jeux de Tokyo 2020 seront privés de soutien populaire.

Un relais de la flamme confidentiel

Rien n’est épargné aux organisateurs, ils ont dû prendre la décision de priver les tokyoïtes du relais de la flamme.

Le gouvernement métropolitain de Tokyo avait déjà fait le choix d’interdire le relais de la flamme à partir de demain sur les routes publiques pour la première semaine dans la périphérie de la capitale. Il vient de décider de l’interdire dans le centre-ville lors des 8 jours suivants.

Tokyo ne verra la flamme olympique qu’à la télévision ou sur les réseaux ! Quant aux porteurs potentiels, ils seront invités à se rassembler dans des parcs pour célébrer la flamme à huis clos.

Voilà comment, en quelques jours, le bel optimisme affiché voici peu, vient de voler en éclat. Les organisateurs tentent toujours de sauver l’essentiel, mais les événements continuent de jouer contre eux.

Organiser ces Jeux relève du cauchemar.

Le pays a dépensé une fortune, environ 16 milliards de dollars pour montrer son savoir-faire. Bien qu’assuré contre ce type de risque, le Japon y laissera des plumes et… pas qu’un peu.