On ne plaisante pas avec l’hymne national
Avant la numérisation des supports musicaux, les hymnes nationaux étaient diffusés dans le stade sur disques vinyle ou sur bandes magnétiques. Il arrivait parfois que les techniciens confondaient deux hymnes lors d’une remise de médailles.
On frôle ainsi l’incident diplomatique lorsque les autorités allemandes font jouer l’hymne égyptien sur le podium des Jeux de Berlin 1936. L’ennui, c’est que c’est un lutteur français Émile Poilvé qui monte sur la plus haute marche du podium. Les Allemands l’avaient fait exprès.
Il y a pire à Helsinki 1952 lorsque le Luxembourgeois Josy Barthel remporte le 1500 m. L’orchestre joue n’importe quoi n’ayant pas la partition de l’hymne du Grand Duché.
Avec l’arrivée du compact disc lors des Jeux de Barcelone 1992 et ses plages programmables et plus encore aujourd’hui avec les supports numériques, ces erreurs ne sont plus guère possibles.
L’hymne national est important pour les athlètes
Il arrive parfois des histoires étonnantes. Il y a celle de cet athlète américain, Sam Kendricks, à Rio 2016 qui prend son élan pour sauter à la perche et qui s’arrête en pleine course lorsqu’il entend son hymne national résonner dans le stade (photo).
Kendricks est lieutenant dans l’armée de réserve des États-Unis. Il a étonné tout le monde par son patriotisme. Il n’a pas été pénalisé et il a terminé troisième du concours.
Notons qu’après l’exclusion des athlètes russes aux Jeux de PyeongChang 2018 en raison du dopage d’état organisé dans ce pays entre 2011 et 2015, quelques athlètes russes dits « propres » ont été autorisé à participer à ces Jeux.
Ainsi les russes ont brillé à PyeongChang dans des disciplines telles que le hockey sur glace, le patinage artistique et le ski de fond. Leurs champions sont montés sur la plus haute marche du podium. C’est le drapeau olympique qui s’est élevé dans le ciel et l’hymne olympique qui fut joué en lieu et place du drapeau tricolore et de l’hymne national de la fédération de Russie. Notons qu’il ne s’agit pas d’ailleurs de «l’Internationale» comme on le croit trop souvent. Ce chant révolutionnaire n’est plus l’hymne soviétique, puis russe depuis 1944.