OLYMPIADE ou PROGRAMME CULTUREL / Institution
C’est le Baron Pierre de Coubertin, qui, en 1904, dix ans après la refondation des Jeux olympiques, suggère que l’art doit faire partie du programme Olympique. Il prend exemple sur les Jeux de l’Antiquité où des compétitions culturelles étaient organisées parallèlement aux manifestations sportives.
En 1906, le projet de créer cinq concours d’architecture, de sculpture, de peinture, de littérature et de musique est intégré au programme sportif. La seule condition pour y participer est que les sujets des artistes soient en lien avec le sport.
Les compétitions officielles d’art Olympique commencent pendant les Jeux Olympiques de Stockholm 1912. Elles atteignent leur point d’orgue à Los Angeles 1932 avec la participation de 31 pays et 1100 œuvres présentées. Plus de 350.000 personnes verront l’exposition.
Après la Seconde Guerre mondiale, le succès des concours d’art a commencé à décliner. Ce n’était plus une priorité dans un monde à reconstruire. De plus, tandis que l’amateurisme prévalait lors des épreuves sportives, les artistes étaient reconnus comme professionnels.
Naissance de l’Olympiade culturelle
Toutefois, le CIO n’entend pas abandonner la culture et invite chaque COJO depuis Melbourne 1956 à organiser un programme de manifestations et d’expositions artistiques en marge des Jeux olympiques.
C’est à l’occasion des Jeux de Barcelone 1992 que la première Olympiade Culturelle est organisée dans le cadre des Jeux Olympiques sur l’insistance Juan-Antonio Samaranch, alors président du CIO. En tant que programme interdisciplinaire composé d’expressions artistiques classiques et contemporaines, de folklore, de progrès scientifiques et technologiques, les Olympiades Culturelles sont organisées par le COJO pendant les quatre années précédant les Jeux et atteignent leur apogée pendant les Jeux eux-mêmes.
Les événements peuvent se dérouler dans la ville hôte, mais également dans tout le pays organisateur. C’est la raison pour laquelle on parle davantage de programme culturel que d’Olympiade culturelle.
L’œuvre de Coubertin retrouve ainsi tout son sens : « le muscle à l’esprit » comme il le disait.
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