Mens sana in corpore sano

Ralph Metcalfe était un sprinter américain de talent. Il obtient deux médailles, une d’argent et une de bronze sur 100 et 200 m à Los Angeles 1932 alors qu’elles auraient dû être en or. Pourtant, malgré les erreurs d’arbitrage dont il a été victime, Ralph Metcalfe (1910-1978) n’a rien dit, jamais protesté.

 

Tout commence sur le 100 m. Metcalfe est devancé d’un cheveu par son compatriote Eddy Tolan qui hérite pour l’occasion du surnom « d’orteils scintillants ».

 

En réalité le torse de Tolan franchit la ligne le premier, mais c’est Metcalfe qui aurait dû être déclaré vainqueur au temps. Il s’en accommode et accepte sa médaille d’argent (photo).

 

Dans le 200 m, Metcalfe est encore le plus malchanceux. Il domine la course et prend la troisième place. L’ennui, c’est que les juges ont mal calculé son couloir et qu’il a couru 3 mètres de plus que ses adversaires. Pourtant à sa demande, la course n’est pas recourue. Il ne veut pas frustrer Tolan de son doublé olympique. Non seulement l’athlète est un gentleman, mais mieux même il se montre charitable. Si le prix du fair-play avait existé à l’époque, nul doute qu’il l’aurait mérité. Il aurait mérité tout autant la médaille Pierre de Coubertin, mais là encore, elle sera créée bien plus tard.

 

Metcalfe a fini par obtenir une médaille d’or, quatre ans plus tard avec le relais Américain emmené par Jesse Owens aux Jeux de Berlin 1936. Apaisé sans doute, il pouvait alors abandonner l’athlétisme pour enseigner les sciences politiques à l’Université de Los Angeles.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, Metcalfe est rentré chez lui à Chicago. Il a entamé une carrière politique qui le mènera au Congrès Américain.

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