L’État algérien présente des excuses aux paralympiques
L’actualité olympique de la semaine
Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag, a présenté les excuses de l’État aux athlètes algériens ayant participés aux jeux paralympiques de Tokyo. Les athlètes ont décroché 12 médailles dont 4 en or.
Les champions paralympiques qui ont regagné l’Algérie la semaine dernière, ont été accueillis à l’aéroport d’Alger dans des conditions indignes.
Non, seulement ils sont arrivés à Alger dans l’indifférence la plus totale sans qu’aucun officiel ne se soit déplacé, mais pire encore, c’est un vieux bus qui ne répond pas aux besoins spécifiques des personnes à mobilités réduites qui les attendait à l’aéroport.
Certains ont dû démonter leur fauteuil pour accéder à une place dans le bus et comme le montre la photo (ci-dessus) de cette sportive qui sort de l’habitacle à la force des bras.
Pour rattraper cet accueil « honteux » disent les journaux algériens, les derniers athlètes à rentrer au pays mercredi ont été accueillis avec les honneurs. Depuis, des têtes sont tombées au sein du Ministère des sports. Le secrétaire général et le directeur général des sports ont été démis de leur fonction assure un communiqué.
La campagne du Comité international paralympique (IPC) #WeThe15 prend tout son sens. Elle est en cours pour les dix prochaines années avec pour but de non seulement changer le regard et surtout d’améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap.
Les champions français reçus à l’Élysée, lundi
Le Chef de l’État, Emmanuel Macron souhaite rendre hommage à l’ensemble des médaillés français lors des Jeux olympiques et paralympiques. Il va les recevoir demain à l’Élysée.
En plus des 187 sportifs français récompensés, le ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer (photo à Tokyo avec Emmanuel Macron) la Ministre déléguée aux sports Roxana Maracineanu et la secrétaire d’État en charge des Personnes Handicapées, Sophie Cluzel seront également présents.
Cette réunion est destinée à les remercier et surtout les encourager à faire aussi bien dans 3 ans pour les Jeux de Paris 2024.
Les 187 médaillés toucheront une somme globale de neuf millions d’euros de primes. Six millions d’euros reviendront aux médaillés olympiques, tandis que les athlètes handisports toucheront environ trois millions, a expliqué la ministre.
Une différence qui s’explique par le fait que tous les médaillés perçoivent la même prime, mais que les athlètes paralympiques sont généralement des athlètes individuels alors que chez les valides, ce sont les sports collectifs qui ont été largement médaillés notamment en basket, handball et volley-ball et ça fait du nombre !
Le montant des primes alloués à chaque athlète est de 65.000 euros pour l’or, 25 000 pour l’argent et 15 000 pour le bronze. A cette somme l’Agence du sport attribue une autre prime qui peut aller jusqu’à 35.000 euros pour une médaille d’or. Elle revient à l’entraineur et au club du champion.
Rasouli et Khudadadi s’exilent en France
Hossain Rasouli et Zakia Khudadadi, les deux sportifs paralympiques afghans exfiltrés de leur pays pour leur permettre de disputer les Jeux paralympiques ont été accueillis en France.
C’est là qu’ils avaient séjourné quelques jours avant de rejoindre Tokyo. Le ministère de l’éducation nationale et des sports a confirmé que les deux athlètes avaient souhaité revenir vivre leur exil dans notre pays où ils avaient été bien accueillis et entourés après leur fuite de Kaboul.
Bilan des infections pendant les Jeux
Le village des athlètes a fermé mercredi. C’était l’occasion pour les responsables olympiques de faire un bilan précis des infections pendant les deux mois de Jeux olympiques et paralympiques.
Au total, 878 infections ont été enregistrées entre le 1er juillet et le 8 septembre sur un total de 80.000 personnes environ accréditées. Un total de 323 infections concernaient les paralympiques, le reste pour les Jeux olympiques.
Selon Kyodo News, la plupart des infections concernaient des personnels extérieurs à l’organisation des Jeux, des personnels japonais œuvrant sur les sites. Ainsi sur les 878 infections, une trentaine seulement concernaient les sportifs, une trentaine encore de journalistes, une centaine d’entraineurs et une soixantaine de bénévoles et officiels.
Une suspension pour 10 ans
Le judoka algérien Fethi Nourine qui s’est retiré des Jeux de Tokyo 2020 pour éviter d’affronter un adversaire israélien, ainsi que son entraîneur Amar Benikhlef sont interdits de sport pendant 10 ans. C’est une commission disciplinaire de la Fédération internationale de judo (IJF) qui a pris cette décision. Les deux protagonistes pourront faire appel de la décision s’ils le souhaitent.
Le Code de conduite de la FIJ comprend une clause de « Respect d’autrui » et dit également aux athlètes de «ne jamais perdre un combat volontairement».
Ce n’est pas la première fois que des judokas refusent d’affronter des adversaires israéliens. Un sportif iranien l’avait fait auparavant. Il n’avait pas été sanctionné car il s’était présenté en surpoids lors de la pesée et il était impossible de prouver qu’il avait triché pour ne pas combattre.
Les playbooks de Pékin 2022 publiés le mois prochain
Les manuels destinés à protéger les participants des Jeux olympiques de Pékin 2022 (playbooks) devraient être publiés en octobre, a déclaré le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
Ce sont ces documents qui ont permis la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 dans des conditions sanitaires respectables avec moins de 1000 cas de Covid pour 90.000 participants.
Parmi les mesures figuraient l’obligation de se conformer aux règles de distanciation sociale, comme éviter les embrassades, les poignées de main, ainsi que l’interdiction de visiter les zones touristiques. Des tests réguliers (quotidiens pour les athlètes) étaient également nécessaires.