Relations IRAN – ISRAËL aux Jeux / Politique

Alors que le judoka Iranien Arash Miresmaeili était le favori pour la médaille d’or aux Jeux olympiques d’Athènes 2004 en 66 kg où il était le porte-drapeau lors des cérémonies d’ouverture, il est exclu de la compétition avant le premier tour. Prévu pour combattre le concurrent israélien Ehud Vaks, Miresmaeili dépasse la limite de poids autorisée pour sa classe. Il pesait plus de deux kilos que le maximum autorisé. Il aurait mangé toute la nuit pour dépasser la limite afin de montrer son soutien au peuple palestinien. Considérant que le dépassement de poids ne constitue pas une infraction, la fédération internationale de judo s’est d’ailleurs gardée de le suspendre.

 

Un porte-parole du Comité National Olympique (CNO) iranien a déclaré que la « politique générale » de l’Iran consistait à éviter de rivaliser avec des athlètes israéliens. En l’occurrence, Miresmaeili (photo) avait suivi le protocole iranien.

Ainsi le président iranien Mohammad Khatami a-t-il considéré que les actes de Miresmaeili seraient « consignés dans l’histoire de la gloire iranienne » et considérés par le pays comme « le champion des Jeux olympiques de 2004 ».

 

Il a même été ajouté que le gouvernement donnerait à l’athlète 115.000 dollars pour son action. C’était le montant que le gouvernement iranien attribuait aux athlètes ayant remporté la médaille d’or.

La suite sera moins glorieuse

Par la suite, Miresmaeili s’est trouvé marginalisé au sein de la Fédération iranienne de judo. Il avait soutenu à l’élection présidentielle le mauvais candidat. Celui qui allait prendre le pouvoir, Mahmoud Ahmadinejad lui en voulait, car il l’avait soutenu en 2004. Il avait dit que Miresmaeili méritait « l’honneur éternel » pour son refus de combattre.

 

Les relations entre les deux pays ne s’étant jamais améliorées, le CIO a été sommé de siffler la fin de la récréation. Il ne l’a jamais fait. C’est ainsi qu’en 2019, la Fédération internationale de judo avait infligé à l’Iran une suspension « illimitée » pour avoir de nouveau contraint l’un de ses judokas à éviter d’affronter un adversaire israélien.

En mars 2021, le Tribunal arbitral du Sport (TAS) a annulé la sanction.

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