L’Espace Mont-Blanc candidat pour 2030 ? Sans Chamonix !

Le journal suisse Le Temps annonçait hier matin un projet de candidature pour les Jeux d’hiver de 2030 autour de l’Espace Mont-Blanc. Selon le journal, la Suisse, la France et l’Italie étaient partie prenante. Or, ce matin la ville de Chamonix fait savoir qu’elle n’est pas du tout intéressée.

 

Selon Le Temps, il s’agissait d’une initiative transfrontalière dans laquelle trois régions alpines s’engageraient. Ces territoires travaillent déjà ensemble sur des projets économiques et écologiques.

Il s’agit des vallées situées entre la Suisse Valaisanne, Chamonix en France et la vallée d’Aoste en Italie (délimité en rouge sur la carte ci-joint).

 

Or, ce matin, 24 heures après cette annonce tonitruante, le projet a déjà pris du plomb dans l’aile. D’abord, il y a le scepticisme des responsables olympiques en Suisse qui hésitent à soutenir une campagne.

 

Ils ont en mémoire le référendum de 2018 pour soutenir la campagne de la ville de Sion où le public avait voté contre à près de 54% en raison des coûts excessifs impliqués. Cette fois, ce sont les Français de Chamonix qui disent non d’emblée, la ville organisatrice des premiers Jeux olympiques d’hiver en 1924 et capitale de l’espace Mont-Blanc n’en veut pas.

Les raisons de Chamonix à dire non

« Suite aux nombreux articles parus ce matin dans la presse suisse et française, M. Éric Fournier, Maire de Chamonix-Mont-Blanc, indique que si la coopération transfrontalière avec nos voisins valaisans est au cœur des préoccupations de Chamonix Vallée-Mont-Blanc, le projet d’une candidature commune aux JO tel que relayé par certains médias n’est pas à l’ordre du jour », indique un communiqué de la station française.

Et d’enfoncer le clou : « Cela vient d’une initiative privée et non des autorités politiques de l’Espace Mont Blanc, qui travaillent actuellement activement sur la feuille de route liée au prochain programme européen avec pour sujet central l’adaptation de notre économie au changement climatique. »

Tout est dit, passez votre route, les Jeux de 2030 ne se dérouleront pas sur ce territoire.

 

Le fait que cette dernière proposition ne soit pas un soumissionnaire crédible devrait être un coup dur pour le Comité international olympique (CIO) compte tenu des autres offres pour 2030, toutes actuellement en stand-by.

4 autres candidats, mais un seul à l’arrivée ?

Le feuilleton des Jeux d’hiver 2030 n’en finit plus de rebondir. Longtemps considérée comme favorite, la ville japonaise de Sapporo a décidé de suspendre sa campagne en raison de l’affaire de corruption qui mine les Jeux de Tokyo 2020.

 

Quant aux Canadiens de Vancouver, ils auraient bien aimé poursuivre l’aventure, mais le gouvernement de Colombie-Britannique a coupé les vivres.

 

L’été dernier, ce sont les Espagnols de Barcelone et Saragosse qui ont jeté l’éponge après avoir constaté le fossé qui les séparait. Ils n’étaient pas d’accord sur la carte des sites retenus.

 

Reste, le projet des Américains de Salt Lake City, toujours viable, mais compliqué en terme de marketing deux ans après l’accueil des Jeux d’été de Los Angeles 2028.

 

Tous ces contretemps, viennent d’inciter le CIO à repousser le choix de la ville-hôte aux calendes grecques. Il était prévu à l’automne lors de la session du CIO à Mumbai.

Des sites labellisés et une rotation tous les 4 ans

Le réchauffement climatique obligent les villes-hôtes a se doter de nombreux canons à neige ou faire venir celle-ci par camions.

Le CIO affirme que la raison du retard dans la désignation de la ville-hôte est la nécessité d’évaluer les effets du changement climatique sur les Jeux d’hiver. Mais ce n’est pas la seule raison. L’organisation mondiale du sport réfléchit à un plan B.

 

S’agissant des changements climatiques, une récente étude a montré que peu d’anciens sites olympiques d’hiver pourraient de nouveau accueillir les Jeux à l’horizon 2050 en raison de l’élévation globale des températures.

 

Voilà qui pourrait inciter le CIO à choisir plusieurs villes parfaitement fiables sur le plan climatique à l’horizon 2050 et au delà, déjà parfaitement équipées pour y accueillir tous les sports d’hiver et qui accueilleraient les Jeux à tour de rôle.

Ce projet aurait le mérite de pouvoir planifier les organisations sur le long terme et surtout éviter les longues et coûteuses campagnes de promotion qui souvent ne mènent à rien.

 

Après tout, les Jeux d’Olympie se se sont déroulés sur le même site, tous les 4 ans et cela a duré plus de 1000 ans !

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