Milan-Cortina franchit un premier obstacle
Comme c’est presque une tradition, c’est par une formule maintenant habituelle que la commission de coordination des Jeux de Milan-Cortina 2026 a qualifié hier sa deuxième réunion avec le comité d’organisation (COJO). Elle constate que « de grands progrès » ont été accomplis par les organisateurs au cours des six derniers mois.
La présidente de la commission, la Finlandaise Sari Essayah (photo) n’a pas pu se rendre sur place compte tenu des restrictions sanitaires. L’ancienne athlète s’est juste entretenue avec les organisateurs par visioconférence.
Tout d’abord, elle les félicite pour le succès remporté lors du vote pour le logo des Jeux. Plus de 870.000 personnes ont participé à désigner « Futura » pour 2026.
Elle constate par ailleurs que les inquiétudes concernant la piste pour la luge et le bobsleigh de Cortina d’Ampezzo ont été levées.
La rénovation de cette piste baptisée Eugenio Monti n’est pas du goût du CIO. Elle avait été créée pour les Jeux de Cortina 1956 et les italiens se sont mis en tête de la réhabiliter pour 2026. L’ennui, c’est qu’elle n’a plus servie depuis des années et que sa mise aux normes va coûter 50 millions d’euros. « Beaucoup trop » estime le CIO. Ils verraient bien ces disciplines, disputées tout à côté, en Autriche ou en Suisse.
Les Italiens ont finalement trouvé la parade. Ils ont inclus la rénovation de la piste dans un projet plus vaste de parc de loisirs. Du coup, la rénovation de la piste n’entre plus dans le budget des Jeux, mais dans celui du parc de loisirs financé par la région de Vénétie.
L’anneau de glace encore en suspens
Il ne leur reste plus qu’à faire le même tour de passe-passe budgétaire pour l’anneau de glace de Baselga di Pine (photo) et plus l’ombre d’un nuage ne planera sur les Jeux de Milan-Cortina.
Sur cet anneau de glace, les organisateurs des Jeux veulent faire construire un toit, mais là encore, cela fait tousser le CIO.
La solution la moins couteuse serait d’utiliser celui qui avait servi pour les Jeux de Turin 2006. Voire transformer une salle omnisport de Milan en site provisoire pour le patinage de vitesse comme les chinois l’ont fait à Pékin 2022 avec l’ancienne piscine olympique (le cube d’eau).
En attendant si plusieurs problèmes restent à régler, la commission constate que Milan-Cortina a progressé, autant sur le terrain qu’en coulisses. Beaucoup de travail préparatoire dans des domaines tels que l’engagement, le marketing, les opérations et la planification des sites ont été réalisés.