Les bottes secrètes de l’Italie

La soirée athlétique à Tokyo offrait trois médailles d’or et les italiens en ont remportées deux. Il y a celle du sauteur en hauteur Gianmarco Tamberi qui partage l’or avec le Qatari Barshim et surtout la victoire sur l’épreuve-reine du 100 m de Marcell Jocobs, que personne n’attendait.

 

Né d’un père américain et d’une mère italienne, Marcell Jacobs n’a vécu que quelques mois au États-Unis où il est né. Le temps que son père, un militaire ne parte vivre en Corée du sud et que son épouse décide de rentrer en Italie.

 

C’est en Vénétie à Gorizia qu’il grandit et devient l’un des meilleurs sprinters européens. Mais il lui faut attendre l’année 2021 pour exploser au plus haut niveau avec un titre de champion d’Europe en salle sur 60 m. A Tokyo, il bat un premier record d’Europe sur 100 m lors des demi-finales et devient champion olympique du 100 m.

Dans une finale olympique très ouverte avec aucun jamaïcain et seulement deux américains, tout était possible. Jacobs s’est imposé avec puissance, ne regardant que son couloir et la ligne d’arrivée pour devancer tous ses adversaires.

Depuis l’Écossais Allan Wells aux Jeux de Moscou 1980 et plus récemment Lindford Christie à Barcelone 1992, aucun autre européen ne s’était imposé sur la distance.

Jacobs rejoint sur les tablettes olympiques de l’Italie, deux autres fabuleux sprinters qui s’étaient imposés sur 200 m. Il y avait d’abord Livio Berrutti vainqueur à Rome 1960 et surtout Pietro Mennea à Moscou 1980.

Un bonheur ne vient jamais seul

Ce coup de tonnerre de Marcell Jacobs allait précéder de quelques poignées de secondes, la victoire au saut en hauteur de son compatriote Gianmarco Tamberi. A égalité en fin de concours avec le qatari, Mutaz Barshim, les deux athlètes ont tenté et échoué à 2,39 m.

Au lieu de disputer un barrage, les deux ont décidé d’abandonner le concours et partager la médaille d’or.

Un cadeau fait par Barshim à celui qui avait remporté le premier titre international aux championnats du monde en salle 2016 avant de se blesser quelques semaines plus tard.

Lors d’un meeting à Monaco, Tamberi s’était fracturé la cheville en tentant de sauter 2,41 m.

Après une opération de la cheville et une rééducation qui durera un an, l’Italien est revenu sur les sautoirs pour le résultat du jour, qui s’il étonne, n’est pas une surprise. Depuis plusieurs saisons, celui qui aime bien tenter des looks surprenant comme se raser que la moitié de la barbe (photo), franchit des barres supérieures à 2,35 m.

… et un record du monde en prime

Enfin comme il était dit que cette soirée athlétique serait exceptionnelle, la victoire et le record du monde de la Vénézuélienne Yulimar Rojas au triple saut avec un bond à 15,67 m était tout simplement fabuleux. Elle améliore la précédente marque de 17 cm. Quadruple championne du monde en salle et en extérieur, déjà médaillée d’argent à Rio 2016, elle confirme sa domination sur la discipline.

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