Les athlètes pourraient être autorisés à manifester

La commission des athlètes du Comité international olympique (CIO) envisage d’accorder aux athlètes la permission de manifester – y compris en levant le poing ou en posant un genou à terre – à des moments précis et dans certaines zones avant leur compétition aux Jeux. C’est le site britannique insidethegames qui vient d’obtenir l’information.

 

Lors de la présentation des sportifs au public, il arrive que collectivement ou individuellement certains expriment une opinion politique, anti raciale ou autre. Jusque là en vertu de la règle 50 de la Charte olympique, ces manifestations étaient interdites aux Jeux olympiques. Il semblerait qu’à l’occasion des Jeux de Tokyo 2020 qui ne ressembleront à aucun autre, cette règle serait assouplie.

 

Les athlètes resteront interdits de protester ou de manifester sur le podium des Jeux, mais ils pourraient le faire en d’autres lieux.  Cela marquerait un changement considérable par rapport à la règle 50, qui stipule « qu’aucune sorte de manifestation ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans aucun des sites, des lieux ou d’autres zones » .

 

Les heures et les lieux où les athlètes pourraient manifester n’ont pas encore été spécifiés par la commission des athlètes du CIO. C’est la commission exécutive du CIO qui tranchera le 17 juillet prochain.

Défendre les valeurs olympiques avant tout

La proposition avait été discutée en avril dernier devant la commission exécutive. Elle venait en conclusion de 11 mois d’enquête menée par la présidente de la commission des athlètes du CIO, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry.

Elle avait sollicité tous les comités nationaux olympiques. 185 des 206 s’étaient prononcés. 3547 athlètes représentant 41 sports olympiques avaient répondu au questionnaire.

 

 

A l’époque, la commission avait tranché sur un principe intangible. Il était hors de question que la manifestation se déroule sur un podium olympique. C’est ce qu’avaient fait les Américains Tommie Smith et John Carlos sur le podium des jeux de Mexico 1968 (photo). Ils avaient immédiatement exclus des Jeux.

 

Dans son communiqué final en avril dernier, le CIO avait laissé une porte ouverte. Il disait : « Les personnes interrogées tendent à penser qu’il est approprié que les athlètes manifestent ou expriment leurs opinions dans les médias, lors de conférences de presse et dans les zones mixtes »… Mais pas dans les stades et sur les podiums olympiques.

 

Or, il semble que cette fois en dehors du podium et sans doute d’autres lieux comme le village des athlètes, les athlètes pourront exprimer une opinion. La manifestation devra « défendre les valeurs olympiques et ne pas être dirigée contre qui que ce soit en particulier », a déclaré l’un des membres de la commission des athlètes qui participe aux discussions.

 

Ainsi, organiser un « moment de solidarité contre la discrimination » lors de la cérémonie d’ouverture du 23 juillet, porter une tenue et des vêtements portant les mots paix, respect, solidarité, inclusion et égalité, pourrait être permis. Les prochains jours devraient nous éclairer sur la question.

 

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