La très chère location du Stade de France

Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pourraient devoir payer deux fois plus que ce qui était prévu pour utiliser le Stade de France si le contrat n’est pas finalisé. C’est ce qu’indique la Cour des comptes.

 

Le rapport réalisé par la Cour des comptes et qui, il y a peu, faisait état de risques de surcoût, vient de révéler que le comité d’organisation de Paris 2024 pourrait devoir payer 14,5 millions d’euros en location du Stade de France, plutôt que les 7,5 millions prévus initialement.  Il s’agit de la période pour s’installer temporairement sur le site dans le cadre de sa transformation et pendant les Jeux eux-mêmes.

On précise néanmoins que, lors de la révision de ses dépenses et de ses recettes en décembre 2022, Paris 2024 avait porté la somme à 10,5 millions d’euros. Cette fois on parle de 14,5 millions d’euros.

 

Selon le journal Le Monde, le gouvernement français, propriétaire des lieux, avait estimé la location du Stade de France à 7,5 millions d’euros en 2016. Sept ans plus tard, le contrat n’est toujours pas signé, car les deux parties ne parviennent pas à s’entendre avec notamment le consortium qui gère le Stade de France, une filiale des groupes Vinci et Bouygues.

Pourtant, la Cour des comptes prévient : « Si le contrat de mise à disposition n’est toujours pas signé, les principes sont acquis et le montant du loyer (frais techniques compris) devrait s’élever à 14,5 millions d’euros », écrit-elle.

 


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Une trop longue négociation

Ce sont ses « différences substantielles » qui ont conduit au blocage des négociations entre Paris 2024 et le Stade de France.

 

Le Comité d’Organisation souhaite en effet sécuriser l’usage du Stade de France pour une période de non-exclusivité du 15 mars au 1er juin 2024.

Pendant ce temps, une série de travaux sont prévus : la rénovation de la piste d’athlétisme, le doublement des écrans géants, l’installation de la 5G et le renforcement de l’éclairage.

Autant d’amélioration qui profitera à l’héritage du Stade de France dans le cadre de son exploitation future.

 

L’ennui, c’est que, pendant la période de location exclusive, le Stade de France ne pourra pas organiser les matches des équipes de France de football, de rugby ni les concerts envisagés. Il s’agit donc d’obtenir des dédommagements pour ce manque à gagner.

 

Sur ce point la Cour des comptes est claire. Ce n’est pas Paris 2024 qui devra « intégralement prendre en charge » cette indemnisation. Au terme de négociations entre l’État et le consortium qui gère le Stade, les pertes d’exploitation seront finalement « à la charge du concessionnaire », relèvent les magistrats financiers dans leur nouveau rapport.

La perte serait estimée à 20 millions d’euros. On comprend pourquoi la pilule est dure à avaler pour le concessionnaire et pourquoi les négociations trainent en longueur.

 

On rappelle que le Stade de France doit être le lieu emblématique des Jeux l’an prochain. En plus des épreuves d’athlétisme et de rugby à 7 aux Jeux olympiques, il accueillera le para-athlétisme trois semaines plus tard et les deux cérémonies de clôture des Jeux olympiques et paralympiques.


Sapporo passe son tour

La ville de Sapporo est sur le point de retarder sa candidature pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, après que le Comité olympique japonais (JOC) a approuvé les plans selon lesquels la candidature serait plus appropriée en 2034 ou au-delà. 

 

La ville-hôte des Jeux olympiques d’hiver de 1972 avait été considérée comme le favori des Jeux de 2030, mais sa candidature a déraillé après le scandale de corruption de Tokyo 2020 et l’apathie du public qui a suivi.

 

Keiko Momii, membre du conseil d’administration du JOC, a précisé : « Une enquête publique montre que 60% des personnes s’y opposent » rapporte l’agence de presse japonaise Kyodo. « Nous devrions prendre plus de temps et essayer de gagner la compréhension du public ».

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